Affaire Pornic : le SNEPAP FSU et la CGT claquent la porte !

Les organisations syndicales représentatives dans les SPIP étaient conviées le lundi 31 janvier à une

réunion prévue de longue date, qui concernait le rapport du cabinet « accenture ».

A cette occasion, et en présence du directeur de l’administration pénitentiaire et du directeur adjoint, la

CGT Pénitentiaire et le SNEPAP-FSU ont exigé que soit immédiatement abordée l’actualité brûlante des

SPIP et que des réponses soient apportées à nos organisations concernant les suites de l’inspection des

services pénitentiaires et les moyens qui seront attribués aux SPIP.

Nous avons par ailleurs fermement condamné les méthodes employées par cette inspection. Nous avons

aussi condamné l’attitude du directeur de l’administration pénitentiaire, qui ne semble pas prendre la

mesure de la situation.

Nous avons fait part de notre indignation concernant la note diffusée ce jeudi, qui demande l’affectation

nominative de l’ensemble des dossiers. Nous avons alerté la DAP sur les conséquences dramatiques de

cette décision, tant pour les personnels que pour les publics suivis. Nous avons dénoncé l’impossibilité de

mise en oeuvre de cette note, et demandé des annonces précises sur les moyens.

Dans le contexte actuel, et malgré les enjeux considérables du moment, le directeur de l’Administration

Pénitentiaire n’a apporté aucune réponse à ces questions !
Tout juste a-t-il indiqué que le rapport définitif

de l’Inspection n’était à ce jour pas rendu même si des rapports d’étape avaient déjà été transmis. La CGT

Pénitentiaire et le SNEPAP FSU ne pouvaient, dans ces conditions, accepter de poursuivre la réunion, en

complet décalage avec la réalité du moment. Devant ce constat, nous avons donc claqué la porte.

La CGT Pénitentiaire et le SNEPAP-FSU n’accepteront pas que l’administration refuse de prendre

ses responsabilités et veuille à tout prix se défausser en mettant sous pression les personnels.

La CGT Pénitentiaire et le SNEPAP-FSU dénoncent la diffusion d’une note prise dans l’urgence,

qui ne règle aucun problème et plonge les terrains dans une difficulté plus grande encore.

Une telle attitude n’est pas acceptable.

L’administration doit savoir qu’elle s’expose à une grave colère des personnels !

Par ailleurs, le ministère, par communiqué de presse, a annoncé hier après-midi vouloir mettre en oeuvre

« 7 mesures opérationnelles » dans les plus brefs délais. La dernière de ces mesures concerne les moyens

alloués aux Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation. Or, force est de constater que l’annonce de

l’augmentation du nombre de personnes recrutées au titre de la « réserve judiciaire » est tout bonnement

ridicule. Il ne peut s’agir que d’une grossière erreur ou d’une inadmissible inconséquence. Imaginer que

le dramatique problème du sous-effectif dans les SPIP serait résolu par les recrutements de fonctionnaires

et de magistrats en retraite est profondément choquant, et loin d’être à la hauteur des enjeux. Pour le reste,

puisque le ministère indique que les SPIP bénéficieront d’une « attention particulière dans l’allocation des

moyens », nous attendons désormais des engagements chiffrés précis.

Les pouvoirs publics doivent

s’engager sur un plan pluri-annuel de recrutements massifs de personnels d’insertion et de probation mais

aussi de personnels administratifs.

Nous attendons désormais dans l’urgence des annonces claires

quant aux questions soulevées !

Le 01/02/2011

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