La petite muette est devenue sourde

Mercredi 28 mai, une délégation de l’intersyndicale UGSP-CGT / SNEPAP-FSU a été reçue à l’administration pénitentiaire par Monsieur d’Harcourt, Madame Dewailly (directrice adjointe du département RH), Madame Reynes (Chef du bureau des relations sociales) et Madame Trabut.

Monsieur d’Harcourt n’a assisté qu’à une heure de discussion ayant certainement d’autres questions plus importantes à traiter…

Ce qui a caractérisé ces discussions, c’est le positionnement extrêmement flou de l’administration. Après avoir vaguement évoqué la possibilité de maintenir la formation dans sa forme actuelle et après avoir affirmé que l’IFO ne serait pas modulable au mérite, la DAP nous a indiqué avoir transmis le projet de réforme statutaire initial à la DGAFP pour avis, sans être capable de nous dire s’il serait abandonné, modifié ou présenté en CTP… A notre demande de précisions supplémentaires, il nous a été répondu d’un ton laconique : « pour l’instant, il est là ».

Malgré l’ouverture proposée par les organisations syndicales, la DAP n’a formulé aucune proposition relative à un protocole d’accord.

De même, malgré nos sollicitations aucune position n’a été prise par l’administration au regard des sanctions qui ont frappé nos collègues.

Le Directeur de l’administration pénitentiaire s’est dans le même temps engagé à reprendre la discussion sur l’ensemble des thématiques relatives au SPIP… C’est dans ce cadre que Madame Trabut a été nommée par le Garde des Sceaux pour conduire une mission « d’écoute et de proposition » qui devra porter sur les missions, l’encadrement et les questions statutaires et indemnitaires…

M. D’Harcourt a précisé : « Il faut que nous identifions les sujets que nous devons traiter, et dans quel ordre ».

La DAP a été incapable de nous répondre clairement sur d’éventuelles avancées statutaires. Il nous a même expliqué qu’il considérait que, de la part des organisations syndicales, il était « un peu indécent de demander dans ce lieu la catégorie A, alors que vous savez très bien que ce n’est pas là que ça se décide ».

Pour l’UGSP-CGT et le SNEPAP, même si l’idée de l’administration d’expertiser « le malaise » des SPIP aurait pu s’apparenter à une bonne initiative, cela ne saurait être une réponse au mouvement social en cours.

Il est d’ailleurs fort surprenant de constater que l’administration fait mine d’être prête à rouvrir le débat sur les missions. Doit-on interpréter ce geste comme une manœuvre visant à diviser l’intersyndicale SNEPAP / CGT ?

Aucun engagement n’a été pris. Aucune perspective concrète n’a été avancée. Pour l’UGSP-CGT et le SNEPAP-FSU, le DAP affiche un dédain incompréhensible vis à vis des revendications des terrains en lutte.

Il appartient désormais aux personnels, réunis en assemblée générale, de se prononcer sur les suites à donner au mouvement.

Inutile pour nous d’attendre les résultats d’une nouvelle mission, le malaise actuellement exprimé par les personnels des SPIP se trouverait en très grande partie résolue par une revalorisation statutaire !

L’appel au maintien de la mobilisation et à une participation massive à la manifestation nationale du 05/06 est bien évidemment maintenu.

Nous exigerons, le 5 juin, à l’issue de la manifestation, une audience avec la Garde des Sceaux afin d’obtenir des réponses concrètes et immédiates !

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