Retour sur un échec partagé !

Les SPIP et ses personnels sont « ballottés » par une politique pénale qui se caractérise par une hystérie législative, guidée par le souci de rassurer l’opinion publique à intervalles réguliers. La fermeté médiatisée à l’égard du délinquant s’oppose à une volonté moins affichée d’aménager des peines fermes – dont le surnombre semble embarrasser. Ceci révèle une schizophrénie de fond, source d’incohérences pour les personnels.

Parallèlement, la politique de ressources humaines à l’égard du corps de base de la filière insertion et probation est, malgré les deniers recrutements, encore problématique : réforme de la formation initiale

source d’un grand désordre dans les services, absence d’évolution statutaire depuis 15 ans et pour couronner le tout, annonce de modulation de l’IFPIP !

Dans un tel contexte, toute action susceptible de faire évoluer positivement la situation est une exigence, et si possible dans un cadre d’union syndicale.

Pour mener à bien toute action intersyndicale, la recherche des points de convergence (au-delà des différences) est, pour nous, une nécessité. S’y tenir est une condition de réussite.

C’est pour cette raison que nous sommes parvenus, avec nos camarades de l’UGSP-CGT, à la définition des revendications suivantes :

"-" Ouverture de négociations statutaires auprès des personnels d’insertion et de probation. Sur ce sujet, notre revendication d’accès à la catégorie A pour les personnels d’insertion et de probation, n’a pas été retenue par l’UGSP-CGT.

"-" Rejet de la modulation de l’IFPIP, pour l’instant mise en stand by grâce à la pression syndicale, mais qui reviendra fatalement un jour ou l’autre à l’ordre du jour.

"-" Recrutements à la hauteur des charges de travail. Le renfort en personnels administratifs

notamment est vital à l’approche de la mise en oeuvre des saisines par le SPIP des mesures dans APPI (article 474 du code de procédure pénale)

"-" Équiper les antennes SPIP en locaux adaptés à la dimension des effectifs.

Une divergence sur les modalités d’action a obéré la poursuite de l’union. Nous avons suggéré la tenue, dans un premier temps, de congrès régionaux extraordinaires intersyndicaux pour faire connaître les

revendications et définir ensemble des modalités d’action capables de mobiliser le plus grand nombre.

Nous regrettons que cette stratégie, soucieuse de mener l’union le plus loin possible, n’ait pas été partagée par nos camarades de l’UGSP-CGT (Alors même que ce sont ces modalités qui ont été choisies dans le cadre de l’intersyndicale UFAP/UGSP-CGT) !

Nos camarades de l’UGSP-CGT laissent entendre que nous ne portons pas d’intérêt à la consultation des terrains ! Pour le SNEPAP FSU, sans l’écoute des personnels, qui est un souci constant et quotidien, toute

action syndicale est illégitime. Mais à ce stade d’une action intersyndicale, mener une telle consultation risquait de remettre en cause les revendications communes préalablement définies et ainsi faire échouer le mouvement unitaire.

Nous invitons l’UGSP-CGT, au lieu de réécrire l’histoire à son avantage – ce qui entretient une guerre des clans qui fait toujours le jeu de l’administration – à envisager dans l’intérêt des personnels une convergence dans l’action, dans les semaines à venir.

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