SPIP 44 : déclaration liminaire du Comité technique du 10 juillet 2015

Madame la directrice,

Notre déclaration portera sur deux points :

1- Nous avons récemment reçu une note de service au sujet de la gestion des anomalies sur ORIGINE. Encore une fois, nous déplorons la forme de cette communication : comme de précédentes notes, (salle de repos, remisage, parking, frais de déplacement) vous préférez un rappel global, culpabilisant l’ensemble des agents, au lieu d’intervenir auprès des quelques personnes qui ne respecteraient pas les consignes. N’est-il pas envisageable de parler des éventuels problèmes directement avec les personnes concernées ?

2- Comme annoncé lors du CT du 15 novembre, et en conformité avec la commande

institutionnelle, vous avez engagé des travaux d’évaluation des risques psycho-sociaux.

Si sur le fond nous ne pouvons que nous réjouir de cette démarche, sur la forme nous

regrettons la manière dont cela a été engagé :

Vous nous aviez dit avoir « demandé à l’assistant de prévention de lancer la démarche et la méthodologie à mettre en place ». Vous avez désigné les membres d’un comité de suivi, les réunions qui ont eu lieu sur chaque site ont été présentées comme un premier échange avant l’élaboration d’un plan d’action.

Pour commencer, nous constatons une confusion entre comité de suivi (ou de pilotage) et groupes de travail.

En principe, une fois constitué, le comité de suivi détermine la méthode à mettre en place et les groupes de travail. Puis les groupes de travail avancent dans la réflexion sur la base des indications de départ et des points d’étapes initiés par le comité de suivi.

S’il est logique qu’un comité de suivi soit présidé par l’initiateur du projet, il ne l’est pas que les membres de ce comité mènent les réunions des groupes de travail. Seule l’animation par un personne extérieure au service peut garantir l’entière liberté d’expression.

Vous n’avez pas souhaité participer aux réunions organisées sur les différents sites pour ne pas influencer les débats, mais nul ne peut imaginer que le choix d’un membre de l’équipe de direction et du siège en tant qu’animateur et ses interventions n’aient pas des conséquences sur l’orientation des débats. C’est pourquoi nous contestons la participation de cette personne aux groupes de travail.

Pour les mêmes raisons, nous nous interrogeons sur la pertinence de la nomination d’un membre de l’équipe de direction en qualité d’assistant de prévention : il s’agit là pour nous d’une confusion de rôles que vous même avez justement refusé de porter.

Ensuite : dans les comités de suivi, la pratique est généralement qu’en ce qui concerne la représentation des personnels, ce soient les OS représentatives qui sont invitées et non des personnes nominativement, de manière à pouvoir assurer une participation constante des représentants des personnels. Votre attitude de refus de deux noms pour chaque OS a empêché leur présence, et ne permet pas aux personnels de s’approprier en toute sérénité le travail à mener par et pour le service.

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Enfin, donner un caractère obligatoire à ces réunions en envoyant des convocations aux personnels de certains sites, en les organisant sur des temps de réunion de service (donc obligatoires) entraîne un positionnement défensif contre productif et en pervertit le déroulement, en empêchant la liberté de parole que vous affirmez vouloir instaurer. Le temps d’une réunion de service n’est pas à notre sens le moment adéquat pour ce type d’échanges.

La conjonction de ces facteurs a biaisé la libre expression, et sans doute rendu leur résultat peu exploitable.

Le travail sur les RPS a fait l’objet de nombreuses publications, des méthodes ont été

élaborées selon plusieurs approches et validées par l’expérience . Définir une méthodologie avant de lancer le travail nous paraît indispensable, et s’inspirer de ce qui est pratiqué et reconnu éviterait les tâtonnements, les pertes de temps et la démobilisation.

Enfin vouloir aller trop vite sera forcément préjudiciable au regard de l’importance du sujet pour les personnels.

En conséquence, et parce que nous tenons à cette évaluation des RPS, nous vous

demandons de reprendre la méthode de travail afin de la rendre plus respectueuse des

personnels et plus efficace à terme , et espérons que vous saurez prendre acte de ces

observations pour repartir sur de meilleures bases lors de la réunion du comité de suivi RPS prévue le 08 septembre prochain.

NANTES, le 10 juillet 2015

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