Tous unis et mobilisés ! Le jeudi 15 mai 2014 Pour défendre nos salaires, nos conditions de travail et exiger des créations d’emploi !

Les choix politiques du gouvernement pour les années qui viennent sont dorénavant clairs. Ils se traduiront par une austérité renforcée et des reculs sociaux amplifiés pour les salariés, les retraités et les fonctionnaires.

Une fois de plus, les services publics sont mis à contribution pour réduire les déficits publics et sortir de la crise. Qui peut croire que le seul effort des fonctionnaires comme de l’ensemble des salariés, et maintenant des retraités, va combler les déficits alors que cela fait des années qu’ils payent déjà pour enrayer une crise dont les causes sont d’abord liées à la financiarisation de l’économie.

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Alors qu’il faudrait investir dans les services publics pour lutter contre les inégalités et les fractures sociales, le gouvernement choisi de les affaiblir encore plus.

La politique d’austérité fait peser depuis des années une contrainte lourde sur les rémunérations des agents dans la fonction publique : blocage de la valeur du point d’indice, ralentissement des avancements, stagnation des grilles indiciaires. La politique salariale privilégie l’individualisation des rémunérations au détriment du dispositif collectif. La part des primes et indemnités augmente par rapport au traitement de base.

Le pouvoir d’achat des agents ne cesse de baisser, les inégalités de traitement s’accroissent et menacent la cohésion des collectifs de travail.

Dans toute la fonction publique les conditions de travail n’en finissent plus de se dégrader. Les abandons de missions, les suppressions d’emploi, la détérioration des conditions matérielles font perdre le sens du travail et créent des situations intenables pour les agents. Quand la qualité du travail baisse, c’est la qualité du service public rendu qui est sacrifiée.

Pour le ministère de la justice, qui reste à ce jour celui qui a le budget le plus sous doté de l’union européenne, la situation devient de plus en plus inacceptable pour les personnels. Ainsi, depuis plusieurs semaines, les personnels de toutes catégories des services judiciaires sont mobilisés pour dénoncer des conditions de travail devenues insupportables, alors que dans le même temps les perspectives de revalorisation statutaire sont totalement absentes des préoccupations du ministère.

A la PJJ, pour tous et dans tous les services, les normes de travail et la pluridisciplinarité sont attaquées, la rentabilisation du temps de travail est à l’ordre du jour faute de moyens ambitieux. Pourtant la situation de la jeunesse en difficulté implique un service public de la PJJ, conforté dans ses moyens avec des personnels valorisés dans leurs carrières et respectés dans leurs conditions de travail.

Au sein de l’administration pénitentiaire, la menace plane déjà sur les fraîches promesses de recrutement de CPIP. Les SPIP sont au bord de la rupture, les budgets de fonctionnement sont souvent épuisés dès l’été, les budgets d’intervention sabrés. Les établissements pénitentiaires sont en surchauffe, plusieurs centaines de postes de surveillants sont vacants. Les personnels administratifs sont abandonnés, les psychologues depuis des mois mis en attente et baladés sur la création de leur futur corps. Les agents non titulaires sont écartés de l’administration pénitentiaire, toujours plus nombreux, et dans des conditions méprisantes et méprisables.

La FSU exige que la situation des personnels tant sur le plan de leur charge de travail comme sur celui de leurs carrières soit prise en compte ! Elle exige la fin du gel du point d’indice, la création des emplois de qualité nécessaires.

La mobilisation du 15 mai dans l’ensemble de la fonction publique est un rendez-vous important pour exprimer le refus de la cure d’austérité touchant les services publics.

La FSU appelle l’ensemble des personnels du Ministère de la Justice à participer massivement à la journée de mobilisation et de grève dans la fonction publique le mardi 15 mai 2014 et soutenir les revendications portées par l’intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, FA-FP, FSU, SOLIDAIRES et UNSA) :

— Une revalorisation salariale immédiate pour tous par l’augmentation du point d’indice ;

— La refonte de la grille pour une meilleure reconnaissance des qualifications ;

— L’intégration d’un large partie des primes dans le traitement indiciaire ;

— L’égalité salariale entre les hommes et les femmes ;

— Des emplois statutaires pour faire face aux besoins ;

— Le développement des garanties pour les agents non titulaires et un véritable dispositif de déprécarisation ;

— Des perspectives de carrière et de mobilité choisie pour tous les agents ;

— La possibilité d’exercer des missions de service public dans des conditions décentes.

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