Un « DIPAGE » bouchonné et pas millésimé…

Une délégation du SNEPAP FSU région Sud-Ouest, composée de 4 CSIP et d’un membre du bureau

régional a été reçue le 18 janvier dernier par Mme la Directrice Interrégionale des Services

Pénitentiaires de Bordeaux.

Cette démarche s’inscrivait dans le cadre d’une action nationale

d’interpellation de l’ensemble des DISP sur la situation statutaire embourbée des chefs de service

d’insertion et de probation.

Cette action a été soutenue à l’unanimité par les 15 CSIP en poste sur la DISP de Bordeaux

En effet, dans le cadre du projet de la réforme statutaire de la filière Insertion et Probation,

l’intégration des CSIP dans le corps des DIP , bien qu’actée par la DAP, Bercy et la Fonction

publique, reste toujours immobile quant à sa forme et à sa durée. Comme explication, Mme Gorce

nous a indiqué que « le pilote (la DAP) n’avait pas toutes les commandes ».

Le SNEPAP FSU a donc rappelé à Mme Gorce la réalité pourrissante dans les SPIP où, faute de

DIP, les CSIP assumaient des postes d’adjoint au DSPIP ou de chef d’antenne, (et parfois les deux)

alors que le contenu de leur statut ne leur permettait pas de remplir la fiche de poste à laquelle ils

sont assignés, et ne leur attribuait en rien les émoluments équivalent à la fonction remplie. Elle a

volontiers reconnu que le statut des CSIP était « le talon d’Achille de cette réforme et que personne

ne niait que les CSIP étant pour la plupart en fonction d’encadrement, il était urgent d’aboutir à une

décision d’ici 3 ou 4 mois ».

Mme Gorce nous a informé que les méthodes d’intégration étudiées actuellement étaient celles de

l’examen professionnel ou d’une commission de validation. Quant à la durée de l’intégration des

CSIP dans le corps de DIP, elle a estimé que 3 ans était un délai raisonnable, sachant que la réforme

des officiers avait pris 5 ans… Il est à rappeler que la réforme des statuts de la filière Insertion et

probation a débuté, par la création du corps de DIP en 2005… Les 5 ans sont là !!

Le SNEPAP FSU a indiqué à Mme Gorce qu’il était urgent d’avoir des réponses claires et des délais

précis quant au devenir des personnels de ce corps qui naviguent à vue et pallient aux insuffisances

d’encadrement des SPIP à titre gracieux !


Cette situation de colmatage de l’encadrement à coup de CSIP a très peu d’avenir, et les chefs de

service de la D.I. de Bordeaux entament un processus de réflexion quant à d’éventuelles actions ou

plutôt, inactions pour se faire entendre…

Le délai de 3 ans d’attente avant d’intégrer, pour l’ensemble du corps de CSIP (151 personnes au

total !!!) étant très insatisfaisant, le SNEPAP FSU a interrogé Mme Gorce sur l’ambition réelle de la

Direction de l’Administration Pénitentiaire quant à la reconnaissance de la filière insertion et

probation et a demandé une revalorisation indemnitaire, à titre transitoire pour les CSIP. Mme

Gorce en a pris note et interrogera la DAP à ce sujet.

Le SNEPAP FSU continuera d’agir pour que la reforme de la filière d’insertion et de probation en

cours soit bénéfique à tous et toutes et ce, dans des délais raisonnables.

Le 02 Février 2010

Région DISP Bordeaux

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