LA PLURIDISCIPLINARITE AU SEIN DES SPIP : CONTRIBUTION DU SNEPAP-FSU

Dans le cadre des réflexions menées par la commission métier qu’elle a créée, la Direction de l’Administration Pénitentiaire lance une enquête nationale afin de dresser un état des lieux des pratiques des Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (SPIP). Les antennes SPIP sont sollicitées par le biais d’un questionnaire, les Directions Interrégionales et les organisations professionnelles par le biais de contributions littérales. Cette enquête porte sur trois thématiques : les modalités de prise en charge des personnes placées sous main de justice (PPSMJ), la pluridisciplinarité, les coopérations partenariales.

Les interactions entre ces trois thématiques rendent complexe l’établissement de contributions distinctes. En effet, réfléchir sur la pluridisciplinarité a nécessairement des incidences sur les modalités de prise en charge des PPSMJ et sur la dimension partenariale de l’action des SPIP.

Le protocole de 2009 relatif aux personnels d’insertion et de probation prévoyait un volet organisation des SPIP où la pluridisciplinarité occupait une place centrale. Partant du constat que les « CIP, recentrés sur leur cœur de métier, ne peuvent plus assurer toutes les missions dévolues au SPIP », il concluait : « les SPIP doivent devenir de véritables services pluridisciplinaires ».

En préambule, il convient de distinguer la pluridisciplinarité, au sein des SPIP, des relations partenariales. La limite entre ce qui relève du droit commun et d’une prise en charge spécifique par le SPIP doit être respectée. La thématique relative aux coopérations partenariales fait l’objet d’une autre contribution.

Au sens strict, la pluridisciplinarité désigne le travail juxtaposé de plusieurs professionnels sur le même objet. Au sens large, elle désigne le transfert de méthodes d’une discipline à l’autre : on peut alors parler d’interdisciplinarité. Enfin, elle peut correspondre à l’élaboration d’une coopération au-delà des disciplines, par la création et la mise en œuvre de savoirs transversaux : on parle alors de transdisciplinarité.

Pour le SNEPAP-FSU, la pluridisciplinarité ne doit pas se cantonner à une juxtaposition de professionnels intervenant auprès d’une même personne sans réelle concertation ; elle doit aboutir à une coopération, à la transdisciplinarité.

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