communiqué de presse du 2 avril 2007
La surpopulation des prisons françaises est aujourd’hui une réalité qui ne peut pas être contestée. Le surnombre de personnes détenues dans les maisons d’arrêt est d’environ 7800 au 1er janvier 2007. Les conséquences de cette situation sont importantes et inacceptables aussi bien en ce qui concerne les conditions de vie des personnes détenues, que sur le plan des conditions de travail des personnels pénitentiaires.
Pour répondre à cette situation, le gouvernement actuel a fait le choix de construire 13200 places de prison supplémentaires. Pour notre syndicat, cette solution, outre le fait qu’elle représente un coût faramineux, ne permettra pas d’endiguer le phénomène à plus long terme.
En effet, ce qui est en jeu, c’est la place de la prison dans le système pénal français. C’est donc un sujet fondamental sur lequel bien peu de candidats à l’élection présidentielle se sont prononcés. Pour le SNEPAP FSU, seule une politique pénale résolument orientée vers les alternatives à l’incarcération, est de nature à modifier réellement les conditions de détention, et à permettre aux personnels pénitentiaires de réaliser leurs missions -garde et insertion- dans des conditions dignes d’une démocratie européenne.
Dans un contexte où la sécurité est largement mise en avant, commenter et prendre position sur les conditions de détentions apparaîtrait pour certains comme une provocation. Pourtant, un débat sans démagogie sur ce sujet s’impose afin que les prisons françaises ne soient plus considérées comme des lieux de traitement inhumain et dégradant.
C’est pour cette raison que le SNEPAP-FSU, dans le cadre de la campagne 9m2 du collectif TROP C’EST TROP, occupera mardi 3 avril de 14 à 17h la cellule reconstituée sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris afin d’apporter sa contribution à cette action de sensibilisation du public sur la question pénitentiaire. A cette occasion, nous serons disponibles pour débattre avec vous de ce sujet et répondre à vos questions.
Contacts :
SNEPAP FSU : 01 40 21 76 60 ou 06 07 52 94 25
Olivier Boudier : 06 12 25 26 62
Sophie Desbruyères : 06 89 33 05 01