Communiqué : INTERSYNDICALE DE NANTES.
Nous, Magistrats, Greffiers, Fonctionnaires du Ministère de la Justice, Avocats, Conseillers
d’Insertion et de Probation, Assistants de service social, Directeurs ou Chefs des Services
pénitentiaires d’Insertion et de Probation, Personnels de la Protection Judiciaire de la
Jeunesse,
Prenant acte du contenu et des conclusions du rapport de l’Inspection de l’Administration
Pénitentiaire et du rapport de l’Inspection des Services judiciaires diligentées suite au drame
survenu à Pornic, qui, s’ils relèvent des dysfonctionnements dans la chaîne de l’exécution des
peines, mettent en lumière la cause strictement budgétaire de ceux-ci, en l’occurrence la
manque criant de moyens que nous ne cessons de souligner.
Dénonçons l’injustice que représenterait la recherche de responsabilités individuelles au sein
de la Direction du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation de Loire-Atlantique, qui
n’aurait pour seul objet que de masquer l’incurie de nos gouvernants dans la mise en oeuvre
des moyens propres à assurer le fonctionnement normal de la chaîne pénale,
Rappelons que le seul contentieux relatif aux peines exécutées en milieu ouvert a connu entre
2002 et 2010 à Nantes un accroissement de 217 %, soit plus du triple, et ce alors qu’il
manque au moins un poste de Juge de l’application des peines et dix postes de Conseillers
d’insertion et de probation, révélant ainsi que la mesure de cette évolution n’a pas été prise,
Rappelons que seule une politique budgétaire propre à permettre, d’une part, l’application des
lois en matière pénale et, d’autre part, l’effectivité des décisions de Justice, sera de nature à
lutter efficacement contre la récidive,
Exigeons que les postes nécessaires de Conseillers d’insertion et de probation, Magistrats et
Fonctionnaires soient pourvus pour assurer un fonctionnement normal de la Justice,
Appelons tous les professionnels à rendre un service public de qualité en appliquant
l’intégralité des prescriptions qui, inévitablement, révéleront le manque criant de moyens,
Appelons à une nouvelle journée d’action interprofessionnelle, au cours de laquelle nous
inviterons les parlementaires à débattre.