COMMUNIQUE DE PRESSE – 22/09/2005

La visite de « lieux de privations de liberté » en France, par Monsieur GIL-ROBLES, Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, lui a permis de constater l’état déplorable de nombreux lieux. Sa visite de la Maison d’Arrêt des Baumettes à Marseille et du centre de rétention situé sous le Palais de Justice de Paris notamment, mettent en évidence des conditions d’enfermement qu’il qualifie « d’affreuses, de répugnantes, de lieux indignes d’Etres Humains » ! Monsieur GIL ROBLES dénonce également la surpopulation en prison et rappelle que « la sécurité n’est pas seulement la répression, mais aussi le respect et la solidarité ».

La visite de « lieux de privations de liberté » en France, par Monsieur GIL-ROBLES, Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, lui a permis de constater l’état déplorable de nombreux lieux. Sa visite de la Maison d’Arrêt des Baumettes à Marseille et du centre de rétention situé sous le Palais de Justice de Paris notamment, mettent en évidence des conditions d’enfermement qu’il qualifie « d’affreuses, de répugnantes, de lieux indignes d’Etres Humains » ! Monsieur GIL ROBLES dénonce également la surpopulation en prison et rappelle que « la sécurité n’est pas seulement la répression, mais aussi le respect et la solidarité ».

Le SNEPAP FSU, se félicite de ces visites des instances européennes. Nous rappelons que les conditions de détention, particulièrement en maison d’arrêt, sont régulièrement dénoncées sans que le Ministère de la Justice ne prenne de mesures efficaces pour limiter la surpopulation. Rappelons que le nombre de personnes détenues a augmenté de manière conséquente : 49 024 au 1/09/01 et

56 595 au 1/09/05 ce qui correspond à environ 12 établissements de 600 places.

La mort, en fin de semaine dernière à la MA de Liancourt, d’un jeune détenu de 22 ans, suite à une bagarre dans une cellule collective, met en évidence, l’impossibilité pour les personnels pénitentiaires d’assurer la sécurité des personnes détenues dans ces conditions de promiscuité.

Le SNEPAP FSU exige que le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, mette en œuvre l’encellulement individuel (disposition prévue par la loi et sans cesse repoussée), condition indispensable pour la réinsertion des personnes détenues. Nous exigeons aussi une politique pénale résolument tournée vers les peines restrictives de liberté (les peines dites « alternatives » exécutées en milieu ouvert).

Le SNEPAP FSU demande également la création d’une instance de contrôle extérieure, indépendante et permanente – rappelons que la France vient de signer le Protocole facultatif à la Convention des Nations Unies contre la torture, qui prévoit notamment la création d’un mécanisme national de contrôle.

Seules des conditions de détention dignes permettront à tous les personnels de l’administration pénitentiaire d’exercer leurs missions dans des conditions dignes et respectueuses des droits de l’homme.

Paris, le 22 septembre 2005

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