Contribution direction de projet lutte contre la radicalisation

Le 24 mars 2016, la Direction Projet « lutte contre la radicalisation » communiquait aux Organisations Syndicales un projet de note présentant les modalités d’utilisation de trois grilles d’aide au repérage d’un risque de radicalisation violente en établissement pénitentiaire, et d’une grille de synthèse. Le document comprenait les grilles en question.

Il était donné un délai de trois jours ouvrés (!) aux Organisations Syndicales pour faire remonter par écrit des observations sur les documents communiqués.

En propos introductifs, nous tenons à rappeler que si les contributions écrites présentent un intérêt certain, elles justifient un délai minimum pour être rendues. Par ailleurs, elles ne sauraient se substituer à une ou des rencontres : comment comprendre les intentions de la Direction Projet sur certains points, ou nos intentions sur d’autres points, sur la seule base d’un document écrit ?

Sur le principe de l’ « évaluation » ou de l’ « aide au repérage d’un risque de radicalisation violente en établissement pénitentiaire » : le SNEPAP-FSU avait déjà fait part de l’impérieuse nécessité d’une mise à distance et d’une rationalisation des outils actuellement utilisés au sein de l’administration pénitentiaire. Leur nombre et l’incohérence induite, leur nature, le manque d’accompagnement des personnels dans la démarche ont été signalés à plusieurs reprises par nos soins. La direction de l’administration pénitentiaire s’était engagée sur cette voie, confortée en cela par les conclusions du Conseil de l’Union Européenne et des Etats membres du 20 novembre 2015, lesquelles préconisaient différents types d’actions en matière de « renforcement de la réponse pénale à la radicalisation conduisant au terrorisme et à l’extrémisme violent », et la création d’ « outils d’évaluation des risques et d’outils destinés à détecter les premiers signes de radicalisation et renforcer l’échange d’informations entre les différents acteurs de la chaîne pénale ».

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