DECLARATION LIMINAIRE CAP des CPIP du 3 mai 2012
Monsieur le Président,
5 mois, c’est avec 5 mois de retard cette année que nous examinons le tableau d’avancement, et
c’est avec plus de retard encore que nos collègues promus percevront ce qui leur est dû.
C’est
comme cela que l’administration traite des personnels à qui elle demande toujours plus. Quelle
qu’en soit la cause, ce traitement est inacceptable.
Mais si ce point est important, il n’est malheureusement pas le seul déficit que nous ayons à
déplorer en matière de gestion des personnels.
A commencer par le premier examen professionnel de CPIP hors classe : défaut de formation
dans certaines DI, difficultés à obtenir le temps et le remboursement des déplacements dans
certains services, et surtout un contenu très contestable des oraux, qui pour certains se sont
transformés en véritables concours de DPIP avec des questions hors de propos avec l’expérience
professionnelle sur laquelle cet examen devait porter. Aussi nous souhaitons connaitre les
directives de correction et les critères qui ont prévalu à la nomination des lauréats, afin que
désormais chacun sache à quoi s’attendre.
Nous attendons toujours des informations sur le positionnement et les missions des ASS
restant dans l’AP, dont vous n’avez pu à ce jour nous donner le nombre exact malgré nos
demandes réitérées. Nous constatons aussi que sur les 10 postes créés pour des ASS en 2011, seuls
3 ont été pourvus. Et à ce jour, deux de ces trois ASS, à défaut de définition précise de leur place au
sein des services d’accueil, assurent des missions de CPIP.
Nous n’avons pas non plus oublié l’erreur du tableau d’avancement 2011, que l’administration,
malgré ses promesses, n’a pas cherché à compenser pour les collègues lésés. Nous demandons leur
inscription en priorité sur le tableau d’avancement 2012 pour ceux qui peuvent y prétendre, et une
décision rétroactive pour ceux qui se trouvent dans l’impossibilité d’y être éligibles du fait de
l’application des nouveaux statuts.
Une fois encore, nous déplorons l’absence d’avis étayé voire de cohérence des avis d’une même
DISP et nous réclamons l’information de la totalité des personnes éligibles sur le contenu de leur
dossier.
Toujours à propos du tableau d’avancement 2012, l’administration s’était engagée à faire le
nécessaire pour atteindre la proportion de 40% de CPIP hors classe. A ce jour, nous sommes à 24%.
Comment l’expliquez-vous ?
Enfin, en ce qui concerne le concours de CPIP 2012 : 157 places sont ouvertes par l’arrêté du 2
février, dont 88 postes de CPIP placés. Vos services nous ont annoncé 69 postes répartis en 1/3 en
créations (soit 23) et 2/3 en remplacements (soit 46).
Vous prévoyez donc 46 remplacements, alors qu’il y a eu 36 départs en retraite en 2011. Il ne reste
donc plus que 10 postes en compensation des autres départs (promotions, concours, détachements,
démissions…). Sur la question des autres départs du corps de CPIP, nous relevons que vos services
ne nous ont toujours donné aucun des chiffres demandés depuis janvier… Ne serait-ce pas pour
éviter la mise en évidence embarrassante de la baisse des effectifs des CPIP ? En effet, par une étude
comparée du bilan social 2010 et du chiffre du bureau RH4 d’avril 2012, on constate des effectifs de
3041 CPIP+ASS en 2010, contre 2963 en avril 2012, soit une perte de 78 agents (non seulement
départs en retraite mais aussi concours, détachements…..). Envisagez-vous, contrairement à 2011,
le recours au détachement ?
Ces chiffres nous laissent dubitatifs face à la gestion des ressources humaines de l’administration.
Malgré vos engagements, nous n’avons toujours pas communication du résultat du travail sur les
organigrammes des SPIP et nous ne pouvons que nous interroger sur la stratégie adoptée pour
l’ouverture des postes offerts à la prochaine mobilité.
Paris, le 3 mai 2012.