Evènement de Vendin-le-Vieil
Le jeudi 11 janvier 2018, trois surveillants ont été blessés par un détenu incarcéré pour des
faits de terrorisme. Ce détenu, placé à l’isolement pour des raisons de sécurité et repéré comme
potentiellement dangereux, souhaitait téléphoner. A l’ouverture de la porte, il a blessé à l’arme
blanche les surveillants face à lui. Ceux-ci ont reçu des coups pour l’un au niveau du cou, pour
l’autre au thorax et le dernier au cuir chevelu. Des points de sutures ont été nécessaires pour celui-là.
Heureusement, le pronostic vital de ces agents n’est pas engagé mais qu’en est-il du traumatisme
psychologique subi suite à cette violente agression à l’arme blanche.
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D’ailleurs, le parquet de Paris a depuis ouvert une enquête pour tentatives d’assassinat sur
personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste.
Le SNEPAP-FSU souhaite apporter son soutien
entier et empathique aux collègues surveillants
meurtris ainsi qu’à leur famille et à leurs collègues.
Au-delà de toute instrumentalisation, cet événement
souligne combien, au quotidien, le métier de
surveillant pénitentiaire comporte des risques
spécifiques tant les conditions de détentions sont leurs
conditions de travail.
L’Administration Pénitentiaire doit s’interroger sur les modalités de détention des personnes
particulièrement suivies. De nombreux éléments conduisent à penser que ce passage à l’acte était
prévisible. Quelles réponses ont été apportées par l’Administration Pénitentiaire ? Depuis de
nombreux mois, la prise en charge des détenues radicalisées ou suspectées de l’être questionnent.
Pour quels résultats concrets sur les terrains ?
Le SNEPAP-FSU dénonce les carences en personnels et la surpopulation pénale qui
génèrent de l’insécurité ; il est plus que nécessaire de revaloriser le statut des surveillants pour
favoriser l’attractivité de ce métier. Le SNEPAP-FSU estime qu’il devient impérieux de mettre en
oeuvre des modalités de détention différenciées pour accompagner au mieux chaque personne
détenue tout en assurant la sécurité active des agents qui en ont la charge.