FERMETURE DES ANTENNES SPIP : LE MINISTERE S’ESSAYE A LA COMMUNICATION DE CRISE…
Le Directeur de l’Administration Pénitentiaire vient d’annoncer aux organisations syndicales que le Ministre, dans
sa grande mansuétude, a décidé de mettre fin à la consultation en cours sur la question des antennes des Services
Pénitentiaires d’Insertion et de Probation, dont le sort était en suspend depuis un an.
CES ANTENNES SERONT DONC MAINTENUES.
Pour mémoire, voici un an, le directeur de l’Administration Pénitentiaire annonçait unilatéralement la
suppression de 22 antennes : Abbeville, Bernay, Dinan, Dole, Guingamp, Marmande, Montbrison, Morlaix, Lure,
Péronne, Riom, Rochefort, St Dié, St Gaudens, Saumur. Pendant que les antennes de Bressuire, Moulin et Tulle,
initialement concernées, faisaient rapidement l’objet d’une décision de maintien.
Face à la mobilisation des personnels, notamment le 9 mars 2010 dans le cadre du mouvement de
l’Interprofessionnelle Justice encore toute récente, le Ministère revenait sur la décision du DAP et suspendait ces
effets en renvoyant la DAP à un travail de concertation à mener en cours d’année 2010. Il confirmait toutefois la
fermeture des sites de Saumur, Dinan, Montbrison et Marmande. L’antenne de Morlaix après une lutte farouche
de ses personnels et des élus locaux obtenait, quand à elle, une décision ferme de maintien en novembre 2010.
DEPUIS LORS, SILENCE RADIO DE LA DAP…
Le SNEPAP-FSU a défendu dans ce dossier, que si le travail sur la cartographie des SPIP peut être envisagé pour
adapter l’implantation des antennes aux évolutions démographiques récentes, il ne peut en aucun cas être vu par
le seul prisme de la fermeture des tribunaux. L’activité des SPIP ne dépend pas de la présence ou non d’un
tribunal mais bien de celle des publics suivis. Les arguments pour défendre de la présence d’une antenne sont
bien ceux qui visent un objectif d’accès au service public de la Justice. L’approche doit être, pour le SNEPAP-FSU,
bien plus globale et le travail mené doit porter sur le fonctionnement des services et l’équilibre de la carte
pénitentiaire.
Le Ministère décide donc de mettre fin à un travail de concertation qui, en définitive, n’aura jamais débuté, et
annonce le maintien des antennes SPIP qui étaient encore concernées par la réforme de la carte judiciaire.
Le SNEPAP-FSU ne peut, bien sûr, que se féliciter de l’abandon d’un projet qui n’avait donné lieu à aucune
consultation préalable, et d’une annonce qui vient clore des mois de combat syndical et qui permet surtout aux
personnels de ces antennes d’enfin envisager l’avenir de manière plus pérenne.
Mais, si le Ministère pense apaiser les esprits avec de telles décisions
et éteindre ainsi la contestation dans les SPIP, il s’est trompé d’annonce…
La tentative est un peu grossière…
Le SNEPAP-FSU exige des moyens pour les SPIP,
pas des manoeuvres politiciennes et des annonces anachroniques !
Paris, le 4 avril 2011