Formation des CIP : des avancées et des blocages

La DAP a enfin mis en place le groupe de travail relatif à la formation des CIP, conformément au

protocole d’accord sur la filière insertion et probation. Sur demande du SNEPAP FSU, des représentants

de l’ENAP font partie du groupe de travail qui s’est déjà réuni à deux reprises.

Paris le 9 février 2010

Le mouvement du printemps 2008, qui s’était élevé notamment contre la volonté de la DAP de réduire la

formation des CIP à un an, a aboutit à un engagement de la Ministre de maintenir sa durée à deux ans.

Lors des réunions de négociation du protocole et après sa signature, le SNEPAP-FSU n’a eu de cesse de

le réclamer le respect de cet engagement, malgré la volonté réitérée de la DAP de faire passer son projet

initial.

Lors des réunions du groupe de travail sur la formation, la DAP a enfin déclaré faire droit à cette

demande. La durée de formation des CIP sera donc maintenue à deux ans dans les décrets

statutaires !
Cette avancée est notoire dans un contexte où les formations initiales sont réduites dans

tous les secteurs de la Fonction Publique, comme chez nos collègues de la PJJ par exemple.

La DAP propose également de prévoir une formation continue obligatoire pour les jeunes

titulaires à raison de 7 à 10 jours par an dans les deux premières années de leur prise de fonction.


Cette formation viendra compléter le droit à une formation continue dont bénéficient tous les personnels

titulaires de la Fonction Publique. Ces annonces positives vont dans le sens des revendications portées

par notre organisation syndicale !

De plus, le SNEPAP-FSU demande un travail de définition d’un contenu de formation adapté et en lien

avec le coeur de métier des CIP. En effet, comme ont pu entre autres le démontrer les conclusions

d’Isabelle Gorce, l’empilement de commandes institutionnelles rend incohérente la construction de la

formation des CIP.

Toutefois, l’administration refuse de revenir sur le système de la pré affectation sur poste vacant,

malgré les arguments du SNEPAP FSU et de l’ENAP qui constatent les multiples difficultés qu’il

représente pour les stagiaires et les services.
Ainsi, pré affecté sur un poste vacant, le stagiaire ne

bénéficie pas suffisamment d’un statut « d’apprenant » et doit pallier une situation de pénurie dans les

services malgré les efforts de leurs collègues titulaires ! L’Administration refuse de comprendre ces

problèmes en y opposant une logique gestionnaire au détriment d’une logique pédagogique qui devrait

pourtant prévaloir dans le cadre de la formation initiale. La DAP accepterait malgré tout d’accroître

l’alternance sur la seconde année, pour renforcer les regroupements régionaux ou nationaux des

stagiaires, tout en leur donnant une véritable consistance. De plus, le SNEPAP FSU a obtenu que la

deuxième année de formation conserve son aspect d’apprentissage par l’élaboration d’une charte

imposée aux lieux de stage et aux DISP. Cette charte fera apparaître la progressivité des affectations de

mesures aux stagiaires.

Enfin, si le dispositif de fidélisation de deux ans sur le premier poste devait être maintenu dans les futurs

décrets des CIP, le SNEPAP FSU a obtenu que la première année de celle-ci corresponde à l’année de

pré affectation.

Le groupe de travail doit donc désormais tenter de faire des propositions dans ce sens, malgré les

divergences persistantes sur ce concept de la pré affectation, contre lequel le SNEPAP FSU

continue de lutter !

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