GESTION ERRATIQUE DES RESSOURCES HUMAINES, A L’ADMINISTRATION PENITENTIAIRE, PLUS CA VA, PLUS C’EST PIRE ! (épisode 2)

Le refus de l’administration pénitentiaire d’appliquer l’article 61 de la loi du 11/01/84 a contraint les représentants des personnels SNEPAP FSU à boycotter la CAP de mobilité des CIP des 4 et 5 mai dernier. Nos représentants ont également dénoncé lors des CAP de juin et juillet dernier l’attitude de l’administration, qui persistait à spolier de leur droit l’ensemble des personnels titulaires (CIP et ASS) en ne leur proposant pas la totalité des postes créés dans le cadre de l’amendement Warsmann.

A la lecture de la note du 3 octobre 2006, proposant au détachement les postes non pourvus à l’issue du concours exceptionnel d’ASS, le SNEPAP FSU constate à nouveau, le peu d’estime que l’administration a envers ses personnels mais également envers la loi.

En effet, ces postes sont ouverts au détachement, sans avoir été proposés au préalable aux titulaires CIP ! Car la petite nuance – dont nous ignorons si elle est volontaire- c’est que les ASS titulaires, qui, comme les CIP, étaient exclus de ces postes lors de la CAP de mobilité, peuvent maintenant y postuler mais dans le cadre d’un détachement. Comprenne qui pourra…

Enfin, cerise sur le gâteau, la note précise également que « les DR ont la possibilité de recruter des personnels contractuels (..) dans l’hypothèse où les candidats par voie de détachement ne permettraient pas de couvrir les emplois (…) ». La note ne précise pas si des diplômes ou une expérience professionnelle sont requis, seul le nombre semble important. S’agit-il d’une nouvelle illustration de la « libéralisation » rampante de la gestion des personnels CIP ?

Le SNEPAP FSU dénonce cette nouvelle étape dans la gestion inique des personnels, et rappelle avoir revendiqué, pour l’ensemble des personnels titulaires (ASS comme CIP), l’application de la Loi visant le Droit à Mutation (ce qui nous paraît être la moindre des exigences au Ministère de la Justice), dès le vote de « l’amendement Warsmann ».

Le SNEPAP FSU a toujours, clairement et fortement, revendiqué le renforcement des SPIP. Mais par respect de nos missions et de nos collègues, nous ne pouvons cautionner un recrutement « à tout va », créant de la précarité, et surtout astreignant des personnels à travailler sans aucune formation préalable. Il ne s’agit pas davantage de limiter le droit des ASS à être détaché dans le corps de CIP : leurs demandes sont nombreuses et légitimes, mais tout doit se dérouler dans la transparence.

Lors de la prochaine CAP, les représentantes des personnels SNEPAP FSU continueront à se battre pour l’application des principes généraux de la fonction publique.

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