HARO SUR LES CIP
Depuis plusieurs mois, les magistrats du TGI d’Avranches semblent déterminés à vouloir redevenir les supérieurs hiérarchiques des personnels du SPIP or les Conseillers d’Insertion et de Probation du SPIP d’Avranches ne sont pas des employés des services judiciaires mais bien de l’Administration Pénitentiaire !
Si le SPIP existe bel et bien parce que des mesures lui sont confiées par les magistrats, si le SPIP doit effectivement rendre compte de la prise en charge de ces mesures aux magistrats, il n’appartient cependant pas à ces magistrats de déroger aux compétences contenues dans le CPP quant aux prérogatives du SPIP.
En l’occurrence, il ne leur appartient pas d’apprécier si tel agent a commis une faute professionnelle. Surtout quand la hiérarchie démontre que les procédures légales ont été respectées ont été respectées par l’agent.
Depuis quand doit-on, en droit français, apporter la preuve de son innocence ?
Les exemples sont nombreux et semblent aller crescendo les mois passants :
De quel droit un travailleur social devrait-il « retenir » une demande de permission de sortie pour éviter aux magistrats d’avoir à se prononcer dans un délai qu’ils estiment trop court ?
Pourquoi un travailleur social fait-il l’objet d’un courrier adressé à sa hiérarchie l’accusant d’avoir pris seul une décision quand le Parquet a « simplement égaré » ses propres documents l’ordonnant ?
Depuis quand le Code précise-t-il que les alarmes techniques PSE doivent être gérées sans délai par le travailleur social ?
Comment un magistrat peut-il transformer un débat contradictoire en tribunal accusant un CIP quant à ses pratiques professionnelles devant un PPSMJ comme témoin.
Les exemples sont nombreux donc et traduisent le total manque de confiance accordée par les magistrats aux CIP mais quand ce manque de confiance, infondé, revêt la forme de l’acharnement, quand la parole du CIP est systématiquement mise en doute, quand les conditions de travail deviennent ainsi insupportables, IL FAUT SAVOIR DIRE STOP.
Les travailleurs sociaux pénitentiaires sont fatigués de faire les frais de la guerre larvée que se livrent la DAP et la magistrature quant au champ de compétences de chacun.
Avranches, le 28/01/2010
https://snepap.fsu.fr/wp-content/spip/snepap/IMG/doc_harosurlesCIP.doc