LETTRE OUVERTE AU DAP

Monsieur le Directeur,

L’octroi des primes exceptionnelles de la fin d’année 2007 provoque un vif

mécontentement.

Les choix opérés quant aux personnels gratifiés entraînent un sentiment

d’injustice, voire de mépris, puisque certains personnels sont « catégoriellement » plus méritants

que d’autres ! Ces choix sont d’autant plus injustifiables qu’il est précisé que cette prime a été

octroyée « au regard des objectifs atteints » et « de la situation professionnelle de chacun ». Nos

collègues sont donc légitimement choqués de constater que les efforts qu’ils ont fournis ont sans

doute été jugés insuffisants…

Vous conviendrez, monsieur le Directeur, qu’il s’agit là d’une façon plus que cavalière de

reconnaître le travail des personnels, et de les encourager à s’adapter, toujours plus vite et sans

rechigner, à l’accroissement et aux évolutions législatives et réglementaires des missions !

Pour le SNEPAP-FSU, le saupoudrage arbitraire de telles primes « exceptionnelles » va à

l’encontre d’une politique salariale claire, juste et équitable. Il ne peut que légitimement exaspérer

ceux qui en sont exclus, et contribuer à diviser les personnels, ceci au détriment d’un travail en

équipe, indispensable au bon fonctionnement du service public pénitentiaire.

Vous devez considérer, monsieur le Directeur, l’exaspération suscitée par l’octroi de ces

primes de fin d’année comme un signe fort de l’attente des personnels pour lesquels aucune

amélioration n’a vu le jour ces dernières années.

Concernant la filière insertion et probation, la direction de l’Administration Pénitentiaire

s’est engagée à ouvrir des négociations statutaires dés le début de l’année 2008. Mais à ce jour,

aucune date de rencontre et aucun début de projet ne nous ont été communiqués.

Nous exigeons donc l’ouverture immédiate de ces négociations pour que s’engagent

sans délai les discussions sur une réforme statutaire d’ampleur pour les personnels d’insertion

et de probation.

Pour le SNEPAP-FSU, cette réforme devra parvenir à une revalorisation

conséquente et significative du statut des CIP (bénéficiant par le jeu de la création d’un corps

unique aux CIP et ASS).

Je vous prie de croire, monsieur le Directeur à l’expression de notre considération.

TOP