Quand le “Flash Actu Administration Pénitentiaire” tord la réalité de la situation des personnels!

“Ces annonces s’inscrivent dans la lignée des revalorisations statutaires et indemnitaires mises en place en 2022.
« Cette revalorisation historique de la filière de surveillance permettra de rendre les métiers plus attractifs et de fidéliser les agents. Elle consacre également la reconnaissance des métiers et des missions exercés par les personnels pénitentiaires.”

Dans ce “Flash Actu AP” adressé par mail aux agents le 21.02.2023 à 17H, si le ministère de la Justice annonce enfin la revalorisation historique des statuts des personnels de surveillance et de commandement, il nous leurre quant à la consécration de la reconnaissance des métiers et des missions exercés par les personnels pénitentiaires.

 

Cette précision est une violence institutionnelle, au regard du traitement qui est notamment réservé:

  • aux Directeurs Pénitentiaires d’Insertion et de Probation, dont l’indigence des statuts est inacceptable.
  • aux Personnels Administratifs dont bien trop peu bénéficient du plan de requalification de C en B, et qui sont exclus d’une Indemnité de Fonction, de Sujétion et d’Expertise (IFSE) à taux plein.
  • aux psychologues pénitentiaires soumis à des grilles indiciaires peu valorisantes et valorisées, manquant derechef, d’attractivité.
  • aux Agents Non Titulaires (ANT), qui attendent de leur côté, l’application du guide DGAFP, dont le référentiel transposé à la DAP vise, enfin, l’harmonisation des salaires sur le territoire.
  •  voire même, aux Agents de Surveillance Électronique qui se voient imposer de nouvelles astreintes sans contrepartie digne de ce nom et génératrices de risques psychosociaux.

Un peu de nuance n’aurait pas nui au vu de l’investissement de ces personnels et de la réalité de
leur traitement institutionnel… loin d’être à la hauteur.
Le SNEPAP-FSU ne peut pas laisser passer un communiqué qui tord tant les réalités.
Personne n’est dupe!

 

Cet artifice de communication est un comble en ce qu’il :
          ⇒  provoque un sentiment légitime d’incompréhension et de colère pour les personnels oubliés.
          ⇒  génère un risque de démotivation des agents déconsidérés.
          ⇒  valide le manque d’attractivité de certains métiers
          ⇒  obère la fidélisation de personnels formés et compétents.
          ⇒  risque d’abîmer l’unité du service public pénitentiaire.

Les communications officielles de l’institution ne sauraient plus longtemps relever de la
désinformation, ni de la tentative de manipulation !

 

Paris, le 24 février 2024

 

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