REVALORISATION DE L’IFO DPIP : MODE D’EMPLOI – FLASH INFO
Après une mobilisation d’ampleur de l’ensemble de la filière insertion et probation, ses personnels ont obtenu une revalorisation de l’un de leur régime indemnitaire. La publication des textes le 31 mars 2017 a rendu effective cette augmentation de 40% de l’Indemnité de Fonctions et d’Objectifs (IFO) pour les Directeurs Pénitentiaires d’Insertion et Probation (DPIP).
La particularité du versement de cette prime nécessite quelques éclairages pour que l’ensemble des personnels puisse s’assurer que sa mise en œuvre soit effective.
Les montants de l’IFO des DPIP sont prévus par l’arrêté du 19 décembre 2008, qui vient donc d’être modifié. Cet arrêté fixe, par fonction occupée, le montant annuel de référence. A ce montant annuel de référence, est appliqué un coefficient de gestion déterminé par la circulaire indemnitaire publiée chaque année. Il est en moyenne de 1,23 (coefficient inchangé depuis l’entrée en vigueur de l’IFO pour les DPIP). Ainsi, le montant publié dans l’arrêté est légèrement inférieur à celui réellement perçu. La revalorisation de 40% s’appliquant sur le montant annuel de référence, elle a donc une répercussion sur le montant individuel, versé à chaque agent et figurant sur le bulletin de paie.
Aux dires de l’administration, ce seul gain réel obtenu pour l’ensemble du corps des DPIP devait être versé sur les salaires de mai. Encore une fois, elle ne tient pas ses promesses et ne sait pas harmoniser ses pratiques ! L’effectivité de la revalorisation est disparate sur le territoire : certaines DISP l’ont mise en paiement alors que d’autres sont incapables de dire quand elle le sera ! A quand des mesures égalitaires ?
Cette revalorisation aura une incidence sur la modulation accordée en fin d’année, à condition que les taux de modulation ne soient pas insidieusement diminués ! Le SNEPAP-FSU sera vigilant à ce que le RIFSEEP n’annihile pas les effets de cette revalorisation. Elle n’est qu’une étape dans la reconnaissance des responsabilités portées par les DPIP.
Malgré cette avancée, leur statut reste très en deçà de celui des DSP. Les comparaisons de montants versés aux différents corps de l’administration pénitentiaire nécessiteraient que toutes choses soient égales par ailleurs, y compris sur le plan statutaire et indiciaire, ce qui est loin d’être le cas ! Sur ce dernier point, nous nous réjouissons du souhait de convergence récent d’une organisation professionnelle représentative des DSP, pour « résorber les disparités entre corps dits homologues ».
Pour que ces montants soient des plus lisibles possibles, voici un tableau reprenant les montants bruts, fonction par fonction, qui devront figurer sur les bulletins de salaire mensuels :
Paris, le 2 juin 2017