SPIP de Lyon milieu ouvert : Travailler plus parce qu’on est moins

Au SPIP de Lyon (MO), en plus de travailler pour combler les postes vacants, il faut être

multitâches.

La charge de travail due à la réforme pénale de 2015 devait entraîner une augmentation des effectifs afin de renforcer notamment les équipes de MO. Or si les effets de la réforme sont perceptibles (LSC, contraintes pénales, CPI, rapport d’évaluation à 3 mois, nouvelles exigences en terme d’évaluation, RBR, « core correctional practices » (ou pratiques correctionnelles fondamentales), facteurs de protections, posture de l’entretien

motivationnel ), les moyens humains au SPIP MO Lyon s’amenuisent.

Le SPIP de Lyon c’est :

– 44 CPIP

– 2 congés parentaux

– 2 congés maternité à venir

– 3 départs à la retraite depuis septembre 2015

– des postes non pourvus à la dernière cap et non proposés aux sortants d’école

– 1 mise à disposition

– 2 détachements

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Cette situation entraîne une charge de travail très importante : 142 personnes soit 179 mesures/agent en Équivalent Temps Plein (ETP).

Le chiffre reste élevé malgré le placement en suivi de contrôle (suivi administratif et pointage au SPIP) de 185 personnes dans le cadre d’un suivi différencié transférant une partie de la charge de travail sur les épaules des Personnels Administratifs.

Toutes les mesures proposées pour classer les dossiers de façon anticipée sont un cache misère dans une telle situation. Le recrutement d’effectif est seul à même de répondre à cette charge excessive.

Il est demandé en outre, aux CPIP de s’impliquer dans des références ou spécialisations : CSL ; UHSI, PPR, Programmes PARCOURS, prise en charge des stagiaires (2) et des élèves (8), participation à des groupes d’étude… contre une décharge de dossiers… bien virtuelle au final.

Par ailleurs, il faut aussi se former à former nos collègues aux techniques de l’Entretien Motivationnel et en analyse de la pratique. Le système proposé pour pallier l’absence de financement d’un intervenant extérieur est « l’intervision » : système dans lequel « les CPIP du service » animeraient à tour de rôle des groupes d’échange entre pairs. Ce système Low Cost – bien qu’ayant le mérite de proposer une alternative – n’en est pas moins énergivore et chronophage et présente une efficience moindre.

C’est pourquoi le SNEPAP-FSU demande :

– L’ouverture de 10 postes de CPIP à la prochaine CAP de mutation et dans l’attente,

l’intervention de CPIP placés

– Le recrutement d’un psychologue supplémentaire à temps plein, un par Résidence

Administrative, en recrutement digne et pérenne avec l’aboutissement rapide du projet

de création d’un statut de psychologue.

– L’ouverture de 3 postes de Personnels Administratifs à temps plein pour assurer les

suivis de contrôle et toutes les tâches administratives nécessaires au bon

fonctionnement du service.

– La mise en place de temps institutionnels consacrés à la formation et à la réflexion des CPIP

– Les financements et le recrutement d’un intervenant extérieur pour animer les groupes d’analyse de la pratique.

Lyon, le 5 février 2016

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