SPIP Paris, Coluche au Ministère : ça ne nous fait pas rire !
La section locale du Snepap-Fsu s’est réunie ce jour pour affirmer sa participation à la mobilisation
nationale qui se poursuit pour obtenir de véritables moyens pour les SPIP.
Malgré la mobilisation exemplaire des SPIP le 29 mars, aucune réponse satisfaisante n’a été donnée aux
personnels. La réponse de l’administration est la précarité et la disqualification du métier de CPIP par le
recrutement de contractuels non formés.
Dans un contexte d’augmentation constante du nombre de personnes suivies, la création des groupes de
travail sur l’organisation des SPIP et leur méthodologie apparaît comme une provocation : faire croire que
l’importance de la charge de travail qui pèse sur les personnels pourrait être résorbée simplement en
rendant plus efficiente l’organisation du travail est un leurre !
« Expliquez-moi ce dont vous avez besoin
et j’vais vous expliquer comment vous en passer » Coluche
Le SNEPAP-FSU constate que le SPIP de Paris est une bonne illustration cette situation : un seul poste
est créé cette année ce qui ne comblera même pas les départs à la retraite. Un recrutement de trois
contractuels pour une durée de 10 mois est annoncé par une note du 12 avril 2011. Ils seront positionnés
sur trois pôles du SPIP (PSD/TIG/PAP) et ce, sans formation. De plus, les tâches qui vont leur être
confiées ne sont pas définies hormis : « la résorption des peines non ramenées à exécution ». Dans le
même temps, un juge supplémentaire de l’application des peines, formé à son métier, est nommé au SAP
de Paris !
Partout la commande est à l’urgence. Comme l’atteste la mise en demeure faite aux CPIP de la Santé par
la DISP de Paris le 4 avril 2011, de renseigner tous les dossiers de transfert récemment ouverts en un
après-midi et sans consultation des personnes détenues !
La qualité du service rendu ne cesse ainsi de se dégrader et les perspectives offertes par notre Ministère
sont de plus en plus sombres : ces recrutements ne visent qu’à répondre à une demande politique en
résorbant les mesures non prises en charge à ce jour et ce, au mépris d’un véritable travail
d’individualisation de la peine qui nécessite du temps, des échanges professionnels, une analyse des
pratiques, la mise en place de modalités de prises en charge spécifiques (PPR, Stage de citoyenneté…) ou
de projets collectifs (journées de travail thématique autour d’une infraction, travail partenarial…).
Le Snepap-Fsu continuera de se mobiliser pour l’attribution des moyens nécessaires
au fonctionnement d’un véritable service public pénitentiaire d’insertion et de
probation autonome et plurisdiciplinaire.
Le Snepap-Fsu exige qu’un véritable plan de recrutement de titulaires (CPIP, PA,
DIP…) soit mis en oeuvre dans les SPIP !
Section locale Paris,
Le 14 avril 2011