Tous unis pour les personnels pénintentiaires !
TOUS UNIS POUR PROTEGER LES PERSONNELS PENITENTIAIRES ! Pour des conditions de travail dignes en détention et une reconnaissance de la probation jusque là ignorée
L’État doit garantir la sécurité de tous les personnels pénitentiaires ainsi que les droits des personnes détenues. L’un ne se fait pas aux dépens de l’autre !
Plus d’informations ici :
Les agressions survenues ne sont que les résultantes d’éléments contextuels et structurels depuis longtemps connus par le gouvernement :
• Surpopulation endémique aggravant le phénomène des violences carcérales et l’épuisement
professionnel.
• Augmentation de la population radicalisée et violente sans véritable doctrine spécifique de traitement
pénitentiaire ni même de régime de détention adapté et stabilisé.
• Formation non probante des personnels en matière de traitement du phénomène de radicalisation
violente.
• Gabegie du dispositif du binôme de soutien élaboré dans l’urgence. Cette stratégie souligne le manque
de confiance que l’administration pénitentiaire accorde à ses personnels pénitentiaires ! Pourtant, ces
derniers encadrent au quotidien environ 170 000 personnes en MO milieu ouvert et 70 000 en
établissement pénitentiaires avec des problématiques spécifiques telles que les violences, la
vulnérabilité, la psychiatrie, les addictions, la radicalisation… qui se répercutent inévitablement sur le
quotidien des agents.
• Aveuglement de la politique du renseignement pénitentiaire, politique unijambiste et borgne qui
n’investit que l’axe sécuritaire de la problématique des processus d’engagement dans la radicalisation
violente.
Devant une telle crise, se répercutant sur tous les personnels et toutes les filières de
l’administration pénitentiaire, le SNEPAP exige :
Une vraie reconnaissance (statutaire et indemnitaire) des personnels de surveillance,
un plan massif de recrutement de personnels pénitentiaires toutes filières confondues ainsi qu’une
véritable politique de titularisation des agents contractuels et la création du corps des psychologues,
l’ouverture d’une réflexion sur les métiers pénitentiaires :
Comment se fait-il que la réforme du commandement annoncée pour 2018 prévoit la valorisation de
l’ensemble des missions du commandement pénitentiaire sauf celles liées à la surveillance électronique ?
En effet, plus de 10 000 personnes par an depuis une dizaine d’années sont suivies en placement sous
surveillance électronique sans que les officiers ou leur adjoint responsables des pôles gérant ces mesures ne
se voient considérés par cette réforme.
Que dire du métier de surveillant pénitentiaire ! Force est de déplorer que l’administration ne cherche pas à le
valoriser, ni même à le rendre attractif. Ce n’est pas en créant des quartiers spécifiques que les personnels de
surveillance trouveront du sens dans leurs interventions ! Il faut arrêter de résumer ces personnels à des
porteurs de clés. Une politique reconnaissant leurs missions régaliennes doit être assumée par l’administration
et définie en lien avec l’ensemble des professionnels de l’administration pénitentiaire !
L’évolution des métiers nécessite d’envisager la surveillance pénitentiaire sous l’angle des missions parce que
la détention ne peut pas éviter les phénomènes de violences par une approche exclusivement coercitive.
Les sorties de délinquance ne peuvent s’engager que dans des espaces de travail nécessairement réhabilitatifs.
Ce sont ces espaces là qu’il faut développer en détention dans une approche pluridisciplinaire (personnels de
surveillance, personnels d’insertion et de probation, psychologues).
Paris, le 22 janvier 2018
Syndicat National de l’Ensemble des Personnels de l’Administration Pénitentiaire
12-14 rue Charles FOURIER – 75013 PARIS
Tél : 07.69.17.78.42 – 07.86.26.55.86 – Fax : 01.48.05.60.61
Messagerie : snepap@free.fr – Site Internet :http://snepap.fsu.fr – https://twitter.com/snepap
Tout ceci ne pourra se faire sans une reconnaissance statutaire. Aussi, le SNEPAP FSU
exige le passage en catégorie B des Personnels de Surveillance ainsi que des moyens
pour les métiers pénitentiaires !
Pour toutes ces raisons, le SNEPAP-FSU demande à rejoindre les négociations en cours
et se fera entendre auprès de l’Élysée.
Force est de rappeler que le SNEPAP-FSU qui s’est engagé avec conviction pour le
déploiement du RPO ne pourra soutenir les chantiers justice dans ces conditions.