SPIP de La Réunion : une république bananière ? Ou « comment transformer un service potentiellement agréable en un espace anxiogène ? »

A la Réunion, certes le climat et le public sont des éléments facilitant le travail des personnels du SPIP.

A cela, on peut ajouter des conditions matérielles plutôt satisfaisantes, de bonnes relations avec les JAP.

Mais c’est sans compter la frénésie du contrôle impulsée par la DSPIP, et la politique de suspicion mise en place ; si St Pierre, Le Port et Domenjod vivent cela moins durement, à St Denis l’antenne est trop proche du siège pour y échapper :



"-" une note interdit l’entrée à toute personne étrangère au service

"-" contrôle permanent des horaires, demandes d’explications pour le moindre écart vis à vis des consignes, convocations par l’encadrement pour des rappels à l’ordre, les personnels travaillent dans un climat de crainte, et la peur de se trouver dans l’oeil du cyclone les incite au silence.

"-" utilisation abusive de la nécessité de service pour refuser des congés ou des demandes d’absences pour raisons syndicales.

"-" limitation de principe des indemnités de repas, sans prise en compte de la réalité des permanences et des secteurs

"-" monopolisation d’un véhicule (Peugeot 407 intérieur cuir, excusez du peu !) par la DSPIP, confondant ainsi véhicule de service et de fonction ! Les agents doivent donc « jongler » à 14 pour 2 voitures !
"-" les agents ne peuvent détenir les cartes de carburant pour faire le plein. L’encadrement s’en charge, au cas où les personnels rempliraient leurs jerricanes !

"-" les décisions concernant l’organisation du service ne sont pas soumises au CTP, comme les textes l’exigent.

"-" pas de relevé de décision après les CTP

"-" pas de réponse aux demandes par courriers des personnels

"-" pas de compte-rendu officiel diffusé aux agents, des réunions de service

"-" suppression de façon discrétionnaire des primes suivant les personnels en arrêt de travail
"-" pas de récépissé aux courriers envoyés par voie hiérarchique

"-" très peu de notes de service, ce qui permet de remettre en cause dans l’instant des principes sur lesquels se basaient les personnels pour travailler

"-" disparité entre les agents quant au nombre de dossiers pris en charge

"-" des abus de pouvoir manifestes : par exemple, alors que la DSPIP affirme que les 20 personnes envoyées en formation sur les PPR sont volontaires, il n’en est rien, en réalité cela leur est imposé,

"-" mise à l ‘écart d’un CIP qui se voit « confisquer » les dossiers dont il assurait le suivi, mais qui reste à « disposition » de l’encadrement et qui continue à assurer des tâches professionnelles telles que les POP, les permanences, les rapports de fin de mesure…!

Statistiques rendues en temps, APPI renseigné sur tous les items, mise en place de PPR, réflexion sur la segmentation, le souci d’afficher la bonne marche du service est permanent !

Le packaging est plus important que le contenu !

Le but de l’encadrement d’un SPIP est-il seulement de contrôler les agents sans esprit critique et sans une réflexion sur le sens de leur travail ? En quoi la suspicion permanente est-elle un moyen efficace de management ?



Force est de constater que si les agents du SPIP n’étaient pas dans la contestation stérile, ils se doivent maintenant de réagir face à une situation devenue de moins en moins supportable.

Au royaume du SPIP 974, la confiance ne règne pas et les personnels sont réduits à l’état de servitude par leur DSPIP.

Le SNEPAP-FSU demande l’intervention de la DAP aux fins d’évaluation des conditions de travail dans ce service.

Le SNEPAP-FSU restera en outre vigilant quant aux éventuelles « représailles » à l’encontre des personnels, pour crimes de « lèse-majesté », et suivra l’évolution de cette situation jusqu’à ce que les agents fassent l’objet de plus de considération, de respect, avec toute la confiance qu’ils méritent.

« Quand on veut gouverner les hommes, il ne faut pas les chasser devant soi. Il faut les faire suivre » (Montesquieu)

https://snepap.fsu.fr/wp-content/spip/snepap/IMG/doc_tract_2.doc

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