Dans l’œil du cyclone…

Réuni en congrès le lundi 23 juin 2008, le bureau régional du SNEPAP-FSU Provence Alpes Côte d’Azur et Corse prend acte de la décision du SNEPAP-FSU de s’engager dans le protocole de travail proposé par la Direction de l’Administration pénitentiaire. Surpris par la célérité des décisions aussi importantes à prendre, nous nous interrogeons toutefois sur le contenu pour le moins imprécis de la mise en place d’une veille et regrettons le contour flou des consignes à suivre.

Nous avons décidé de respecter la décision des membres de la commission administrative nationale du SNEPAP-FSU, à savoir la suspension du mouvement sous ses modalités actuelles en l’attente de l’échéance de travail prévue le 15 octobre 2008.

Pour autant, la période estivale ne doit pas masquer l’ampleur du mouvement de protestation ainsi que les attentes fortes des personnels d’insertion et de probation concernant la revendication essentielle qu’est la revalorisation statutaire et indemnitaire. De fait, une vigilance accrue s’impose à nous. Loin de s’inscrire dans une sorte de léthargie propice à l’oubli, nous adoptons une attitude de surveillance attentive qui, à l’instar des préconisations nationales, s’applique par le respect strict de nos missions prévues dans le Code de Procédure pénale. Il s’agit donc de ne pas s’exposer aux mesures et autres sanctions relatives au travail mal fait ou non fait décrétées par la hiérarchie. Respecter strictement le cadre horaire des 36 heures, ne pas utiliser le véhicule personnel, ne pas accomplir de tâches administratives indues, repenser de fond en comble les tâches transversales, signaler systématiquement à la hiérarchie les dysfonctionnements repérés, autant d’actions qui mettent un terme à notre bonne volonté ancestrale de jouer les pompiers de service.

Par ailleurs, nous demandons aux directeurs des services pénitentiaires d’insertion et de probation de n’appliquer aucune mesure, ni sanction relatives à cette mobilisation sans précédent. Quant aux autres qui ont fait montre d’un zèle inconsidéré, nous regrettons leur incompréhension totale du mouvement et les enjoignons à classer sans suite les procédures déjà engagées. Il nous paraît hautement improbable qu’un climat de confiance puisse s’instaurer dans un cadre de délation punitive.

Gilles ROUGON

Secrétaire régional

Pour le bureau régional PACA-CORSE.

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