Mobilisation du SPIP 88 antenne d’Epinal

Intersyndicale CGT, SNEPAP, CFDT, FO

La réforme statutaire proposée par l’administration pénitentiaire ne prévoit pas d’avancées indiciaires sérieuses pour les personnels d’insertion et de probation qui sont au contact du public placé sous main de justice. Nos statuts sont inchangés depuis 1993 alors que notre métier s’est considérablement développé : réforme structurelle (création des SPIP), création de nouvelles mesures (placement sous surveillance électronique, suivi socio-judiciaire), la juridictionnalisation de l’application des peines, le renforcement du rôle du SPIP dans l’individualisation et l’aménagement des peines…

La réforme est perçue par les organisations syndicales comme une pure provocation, imposant des contraintes de mobilité et d’objectifs inadaptées aux réalités professionnelles et réduisant de manière disqualifiante la formation initiale des personnels. Elle crée par ailleurs des disparités salariales au sein des services et entre services, en fonction de la localisation géographique, instaurant des inégalités flagrantes et injustifiées entre agents du même corps.

Nous estimons que le projet de réforme n’est pas à la hauteur des responsabilités qui nous sont confiées.

Nous, travailleurs sociaux – assistants sociaux et conseillers d’insertion et de probation – syndiqués et non syndiqués du SPIP 88 – antenne d’Epinal, décidons de nous associer au mouvement national mené en faveur de la revalorisation du statut des personnels d’insertion et de probation, selon les modalités suivantes :

"-" absence aux réunions institutionnelles pénitentiaires (sauf réquisition écrite du DSPIP ou du CSIP, dans ce cas pas de participation active des agents)

"-" absence aux réunions partenariales (sauf réquisition de la hiérarchie) ; maintien des réunions déjà programmées

"-" non utilisation du logiciel APPI

"-" respect strict du temps de travail hebdomadaire

"-" communication sur le mouvement aux parlementaires, aux juridictions (président, JAP, Procureur), à l’ordre des avocats, aux autres personnels pénitentiaires, aux partenaires, aux élus

"-" signature de la pétition à la Garde des Sceaux

"-" intervention uniquement dans le cadre des missions imposées par le code de procédure pénale articles D285 – D572 et suivants :

À la maison d’arrêt :

· entretiens arrivants

· entretiens détenus signalés suicidaires

· traitement des urgences

· permanence téléphonique entre 11h et 12h : appels internes et externes.

Nous tenons à affirmer que l’action en cours n’a aucun objectif d’entraver la bonne marche de l’autorité judiciaire, et que l’ensemble des agents ne souhaite en aucune manière se soustraire aux missions imposées par le code de procédure pénale.

Ces actions seront mises en place à compter du mercredi 28 Mai 2008, pour une semaine avec possibilité de reconduction

TOP