Pour une juste reconnaissance des éducateurs dans l’administration pénitentiaire

Le SNEPAP-FSU avait contacté la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) en septembre 2022, afin de dénoncer les fortes disparités, notamment salariales, entre les éducateurs recrutés par l’administration pénitentiaire depuis 2015 notamment et l’implantation du dispositif des binômes de soutien PLAT (MLRV aujourd’hui), tant entre les directions interrégionales (DISP) que, parfois, au sein d’une même DISP.

L’administration espère que son travail sur le référentiel de rémunération des agents non titulaires, dont l’application est prévue début 2023, permettra d’éviter de telles disparités à l’avenir. Dans le cadre de ce travail, l’administration se baserait, pour les éducateurs contractuels, sur des grilles fondées sur les bornes des grilles des éducateurs PJJ, avec des durées de carrière entre chaque échelon.
Elle prévoirait 3niveaux d’expérience : débutant (expérience de moins de 3 ans), maîtrise (entre 3 et 8 ans), expert (au-delà de 8 ans).

Le SNEPAP-FSU salue la volonté de la DAP de limiter les disparités entre les agents non titulaires, mais attend d‘avoir des éléments plus précis sur le contenu et la transposition du référentiel.

 

Le SNEPAP-FSU avait par ailleurs dénoncé l’absence d’intégration des éducateurs de l’administration pénitentiaire dans l’application du décret du 28 avril 2022 (prime de revalorisation de 49 points d’indice, dans la continuité du CTI – prime Ségur) au vu de la nature de leurs missions.

A la suite de notre interpellation et à la mobilisation des éducateurs spécialisés, une note DAP publiée en septembre précise les agents concernés, indiquant qu’ils doivent exercer « à titre principal des fonctions d’aide et d’accompagnement socio-éducatif ».
Entendez, pour l’administration, “exercer en contact direct du public” !

Y sont inclus les éducateurs au sein d’un binôme de soutien MLRV. Ils se verront appliquer la revalorisation de 49 points d’indice majoré de manière rétroactive au 1er avril 2022.

En sont en revanche toujours exclus, malgré notre action pour leur intégration, les psychologues et éducateurs des binômes de coordination affectés en DISP alors même qu’ils interviennent également auprès des usagers, soit par leurs missions de

« volant », soit parce qu’ils ont un terrain en référence.

Le SNEPAP-FSU continuera de militer pour que soit intégré à la prime de revalorisation (CTI) l’ensemble des éducateurs recrutés (MLRV et SAS), au même titre que d’autres professionnels aujourd’hui encore exclus de ce dispositif.

Le SNEPAP-FSU a alerté la DAP sur le manque d’attractivité des postes d’éducateurs à
la MOM. La DAP indique faire son possible sur ce sujet, sans pouvoir apporter de
garantie à ce jour.
Le SNEPAP-FSU restera vigilant sur la situation en outre-mer.

Pour le SNEPAP-FSU, les éducateurs participent de la richesse de la pluridisciplinarité au sein de l’administration pénitentiaire. Leur traitement erratique doit prendre fin. Il est temps que l’administration fasse le nécessaire.

 

Paris le 10 novembre 2022

 

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