SPIP 67 : conditions de sécurité, on en reparle ?

Le 16/08/2017, un CPIP du PMO de l’Antenne de Strasbourg a été blessé en maîtrisant avec des collègues un probationnaire qui avait commis des dégradations dans un bureau d’entretien, qui avait proféré plusieurs insultes, et dont le comportement menaçait l’intégrité physique des personnels présents.

Ce CPIP s’est vu prescrire un arrêt de travail de 8 jours et devra subir des soins pendant encore plusieurs semaines.

Cet incident fait rejaillir l’épineuse question des conditions de sécurité au SPIP 67.

Ce sujet est régulièrement soulevé par les organisations syndicales mais force est de constater que ce n’est pas une priorité pour notre administration.

Quid par exemple du groupe de travail sur la sécurité dans les SPIP mis en place à la DISP de Strasbourg il y a plusieurs années et dont les conclusions se font toujours attendre ?

Certes les incidents de ce type sont rares, mais ils existent, et le professionnalisme des personnels se révèle parfois insuffisant pour faire face à l’agressivité de PSSMJ en proie à d’importants troubles du comportement, ou à des pathologies psychiatriques non traitées.

Et dans ce cas, aucun protocole d’intervention n’existe au SPIP de Strasbourg, malgré les alertes lancées par les OS et par les ACMO successifs depuis de nombreuses années.

Lorsqu’une situation dérape, c’est l’improvisation la plus totale !

Dans un contexte de surcharge de travail chronique, où les CPIP ont de moins en moins de temps à consacrer aux entretiens et au suivi des probationnaires, où ils doivent composer avec des locaux inadaptés qui ne peuvent que favoriser les tensions (salle d’attente et box d’entretien trop exigus) ; et alors même que nous sommes plongés dans un état d’urgence depuis de nombreux mois, aucune mesure

importante n’a été prise pour améliorer la sécurité des personnels du SPIP 67.

Un JAP a d’ailleurs récemment demandé à ce qu’un probationnaire repéré comme dangereux soit reçu au TGI et non au SPIP.

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Curieux paradoxe : les SPIP font partie intégrante de l’AP, 3ème force de sécurité publique, ils sont les seuls services à accueillir l’ensemble des condamnés majeurs étant soumis à des mesures d’assistance et de contrôle en milieu ouvert, et pourtant, ils sont moins sécurisés que certains magasin de sport.

Dans un premier temps, des solutions simples pourraient pourtant être apportées.

C’est ainsi que nous avions demandé la création d’une ligne téléphonique reliée directement aux forces de l’ordre du secteur pour une identification et une intervention plus rapide. Réponse de l’administration : trop cher !

Nous demandons qu’après chaque incident de ce type, l’administration porte plainte au nom de la collectivité publique, et que la protection statutaire des agents soit mise en oeuvre.

Cela n’a toujours pas été fait.

Le SNEPAP -FSU n’a jamais été partisan du tout sécuritaire. Il ne s’agit pas de transformer les SPIP en bunker mais de garantir aux personnels qui y travaillent des conditions de sécurité minimales.

Il est plus que temps de traiter ce sujet avec sérieux et détermination.

L’intégrité physique des personnels exerçant au SPIP 67 n’a pas de prix.

Strasbourg, le 29 août 2017

Pour le SNEPAP-FSU, la section locale du SPIP 67

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