SPIP Saint-Omer : Nous refusons de nous taire

Le 6 mai 2014, nous avait été annoncée la tenue d’un audit sécurité sur l’antenne de Saint-Omer, la section locale du SNEPAP-FSU demandait alors a être reçue en audience afin d’attirer l’attention de la DISP sur les nombreux problèmes de sécurité gangrénant le quotidien des personnels. Naïvement

nous pensions que le principe d’audit impliquait le fait que les agents et les OS représentatives soient entendus.

Nous n’avons pas eu de réponse à notre demande et avons appris le jour même que nous ne serions pas reçus en audience.

Soit, nous passerons sur cette absence de politesse, nous avons l’habitude que la notion de dialogue social soit mis à mal, d’ailleurs pourquoi prendre la peine de nous répondre.

Ce qui nous interpelle est la raison évoquée . En effet l’audit ne serait pas un audit mais simplement un état des lieux, pour lequel les agents ne sont pas auditionnés, ni les organisations syndicales consultées. Il s’agit simplement de contrôler si les points de la circulaire du 06 août 2013 sont respectés. Nous aurions d’autres instances pour nous exprimer.

Il est vrai que les agents travaillant au sein de l’antenne ne connaissent pas les difficultés qu’ils subissent au quotidien. S’il s’agit de vérifier si une porte ferme, ou que les sessions d’ordinateurs sont fermées le jour de l’audit, pardon, de l’état des lieux il a fort à parier que les règles de sécurité

seront respectées le jour J .Certains d’entre nous ont connu le temps où les plantes vertes étaient mises à l’honneur les jours de visite officielle, non rien ne change… A ce rythme nous pensons que la DISP du Nord risque de recevoir les palmes de la sécurité. La DAP sera donc satisfaite, tout est

parfait et il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

Nous refusons de nous taire !

Nous nous saisissons de la parole !

Nous menons notre propre état des lieux !

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Pour information le compte rendu du CHSCT du 13 novembre 2013 suite à la visite du 14 octobre liste les problèmes rencontrés, comme le système de sécurité incendie (défaillance au rez-de-chaussée, panneau indiquant l’issue de secours dans hall d’accueil non fonctionnel et aujourd’hui disparu, absence d’issue de secours au 2nd étage pour laquelle la réponse selon laquelle la date de mise en service des locaux et le fait que l’antenne n’est pas classée comme établissement recevant du public n’est pas satisfaisante par ce qu’il revient à l’employeur d’assurer la sécurité des agents

indépendamment des textes réglementaires, local dédié au serveur informatique ni ventilé et non climatisé, infiltration d’eau dans l’établissement, absence de plan d’évacuation du bâtiment,odeurs d’égouts constantes). A ce jour nous constatons le manque d’évolution de la situation sauf deux exceptions comme la peinture cachant les champignons du premier étage, mais il est vrai que ce point n’est pas un problème de sécurité. Nous sommes heureux de constater que nous serons des sécurisés heureux, malades peut être, mais contents qu’aucune responsabilité administrative ne puisse être recherchée puisque la circulaire sera respectée !

En ce qui concerne la sécurité au sens strict, le personnel de l’antenne souligne en avoir fait son deuil depuis longtemps. Nous attirons l’attention sur les box exigus et sombres avec impossibilité de sortir en cas de difficulté ou d’agression. Nous ne nous attarderons pas sur les problèmes réguliers

de porte (groom réparé pour le moment), seconde porte d’entrée dont nous ne savons si les problèmes sont dus à la vétusté ou au fait que la porte ait été forcée.

Il n’existe pas de salle d’attente, un simple couloir en fait office d’où l’absence de confidentialité des entretiens pouvant entraîner des difficultés.

Un protocole avec les forces de police devait être mis en place, nous n’avons aucune nouvelle. La dernière agression physique dont l’une de nos collègues a fait l’objet aurait pourtant justifié la mise en place de celui-ci. Nous ne nous attarderons pas non plus sur le fait que l’absence de box entraîne

un temps d’attente pour les personnes reçues générateur de frustration et d’agressivité envers les personnels alors que le public suivi est déjà difficile.

En conclusion le sentiment d’insécurité réel ou ressenti est constant. Celui-ci est aggravé par la configuration et la vétusté des locaux. Le personnel est démotivé et fatigué, rien n’évolue et nous avons le sentiment de ne pas être entendus. A l’heure où les risques psycho-sociaux sont mis en avant, nous affirmons que ceux-ci sont une réalité au sein de notre antenne. Nous tenons la DISP, la DAP et notre ministère pour responsable de ce qui risque de se produire.

La section locale SNEPAP-FSU

Saint-Omer, le 12 mai 2014

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