Maison d’Arrêt de Nantes : courrier de la section locale au Président du CHST de Loire Atlantique

Monsieur le président,

Nous souhaitons vous soumettre deux problèmes rencontrés par les personnels intervenant au centre pénitentiaire :

Bien avant l’ouverture de la nouvelle maison d’arrêt de NANTES, le SNEPAP-FSU avait alerté l’administration pénitentiaire, et particulièrement le directeur du centre pénitentiaire de NANTES, sur

certaines difficultés que risquaient de rencontrer les personnels féminins.

En effet, l’expérience des établissements de construction similaire permettait de constater que ces personnels se faisaient systématiquement agresser verbalement, et de manière souvent très violente, lors de leurs déplacements d’un bâtiment à un autre.

Nos demandes sont restées lettre morte, le chef d’établissement indiquant qu’il aviserait des mesures à prendre si des difficultés analogues se présentaient à NANTES.

Il n’était pas besoin d’être grand clerc pour s’attendre à ce que, bien évidemment, la configuration de la MA de Nantes produise les mêmes effets qu’ailleurs, et il n’est plus temps de tergiverser : le constat,

prévisible, est fait tous les jours, et les personnels féminins supportent de moins en moins de travailler dans de telles conditions.

Pour le SNEPAP-FSU, les personnels féminins n’ont pas à subir le stress supplémentaire généré par ces agressions sans réaction de la direction de l’établissement. Or les demandes sont jusque-là restées sans réponse.

Aussi, nous vous demandons d’intervenir afin que cette difficulté soit traitée, par la protection de ces lieux de passage (comme cela a été fait à RENNES ou au MANS), et par la sanction des actes d’agressions

verbales (notamment la prise en compte des CRP)

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Le deuxième point que nous souhaitons vous signaler est le déficit de prise en compte des personnels du SPIP en cas de découverte de maladie contagieuse chez des personnes détenues : ils sont bien souvent oubliés lors des signalements, alors qu’ils sont amenés à rencontrer ces personnes au quotidien, et ne peuvent donc pas prendre les mesures de protections préconisées.

De plus, la réaction de l’administration pénitentiaire est particulièrement lente, et préjudiciable pour ses personnels : ainsi, des agents du SPIP ont reçu cette semaine une convocation auprès du médecin de prévention suite à leur contact avec une personne atteinte de tuberculose en …juillet 2013 !

Vous comprendrez, nous l’espérons, l’impression de « foutage de gueule » alors ressentie.

Monsieur le Président, nous comptons sur votre compétence pour remédier à ces deux problèmes.

La section locale du SNEPAP-FSU

Nantes, le 8 avril 2014

Ce courrier sera rendu public.

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