C’est scandaleux !
Si l’administration accepte aujourd’hui, après des demandes récurrentes du SNEPAP-FSU, de publier l’ensemble des postes de catégorie A, à la filière insertion probation, force est de constater qu’elle ne les lui attribue pas.
La perversion du système a atteint son apogée lors de la paritaire de novembre 2010 où
l’ensemble des membres de la CAP (y compris l’administration) a attribué un poste de chef de
département insertion et probation à un candidat DIP en se félicitant des compétences reconnues
et appréciées du cadre en question.
Mais pour le Directeur de l’administration pénitentiaire, qui décide in fine de la nomination sur
le poste après arbitrage entre les différentes paritaires, l’expérience et l’ancienneté acquises par
un candidat DIP ne pèsent pas lourd dans la balance face à une DSP entrée très récemment dans
l’Administration…Quel mépris !
Que penser alors de l’attitude de cette administration qui fait état à chaque paritaire d’un
manque de mobilité chez les DIP et qui par ses décisions iniques contribue à cet état de fait ? Les
dernières CAP en sont la parfaite illustration : un agent qui assure pendant de longs mois
l’intérim d’un DSPIP, se voit refuser la nomination sur ce même poste, au prétexte d’un manque
d’ancienneté et d’expérience et il lui est préféré un Directeur des services pénitentiaires… Même
constat pour les postes en Direction Interrégionale, les postes de DSPIP, le poste de Directeur du
CNE,…
On peut légitimement s’interroger sur la politique de l’Administration en la matière. Elle nous
rappelle curieusement une époque que nous pensions révolue où l’on casait en milieu ouvert un
personnel dit « éducatif » qui posait souci en milieu fermé ! Cette politique révélatrice de la place
réservée aux missions fondamentales des SPIP ne se perpétuerait-elle pas, pour la gestion de
certains corps ? À moins qu’il s’agisse tout simplement d’une gestion strictement administrative,
faisant fi du sens donné par le législateur à la prévention de la récidive ?
Il est inadmissible de traiter de la sorte, les personnels et les organisations syndicales qui les
représentent… Cette conception du dialogue social scandaleuse et méprisante à l’égard des
cadres de la filière insertion et probation ne grandit pas cette administration, alors même que
les missions confiées aux services pénitentiaires d’insertion et de probation constituent sans
nul doute l’avenir des politiques pénitentiaires.
Le SNEPAP-FSU exige des responsables de l’AP que leur discours sur les missions des SPIP
et les responsabilités sans cesse croissantes soient en adéquation avec le traitement qu’ils
accordent aux cadres de cette filière.
Les représentants des personnels SNEPAP-FSU à la CAP des DIP,
Paris le 20 décembre 2010.