Comité Technique Ministériel du vendredi 20 novembre 2015 : déclaration liminaire

La FSU condamne avec la plus grande fermeté les actes terroristes, ignobles, qui ont été commis à Paris vendredi 13 novembre.

Elle tient à exprimer, solennellement, son soutien et sa solidarité aux familles des victimes et à toutes les personnes frappées par ce drame.

Elle est, comme tous nos concitoyens, fière des fonctionnaires qu’elle représente, fière des fonctionnaires des trois fonctions publiques qui incarnent, eux aussi, la solidité de la République.

Nous savons que les auteurs de ces actes visent à installer la peur, l’opposition des citoyens entre eux. Des actes racistes, violents, des discours de haine de l’extrême droite ont déjà eu lieu ces derniers jours. La FSU affirme qu’il ne peut y avoir de place pour la stigmatisation, la haine, les violences envers quiconque, quelles que soient ses origines, ses croyances ou ses convictions.

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Un certain nombre de dispositions d’exception ont été prises sur l’ensemble du territoire national, dispositions qui font actuellement l’objet d’une profonde révision par le Parlement. La FSU est tout autant préoccupée par la durée de l’état d’urgence que par son contenu. Si nous sommes assez matures pour comprendre que des circonstances exceptionnelles appellent des dispositions exceptionnelles, nous avons le devoir institutionnel et moral de questionner. C’est aussi cela être responsable. L’arsenal juridique en fonctionnement normal doit permettre de lutter contre le fléau terroriste ; s’il ne peut le faire, c’est qu’il doit être interrogé au fond, sereinement, comme doivent être interrogés les moyens qui sont donnés à ceux qui le déclinent. L’état d’urgence ne saurait perdurer aussi longtemps qu’existe une menace, faute de quoi le « régime d’exception » deviendrait bien vite la règle.

De nouvelles annonces de moyens matériels et humains ont été faites par le Président de la République. Nous prenons acte, tout en attendant des éléments d’information plus précis. La seule question qui vaille, aujourd’hui, c’est pour quoi faire ?

Paris, le 20 novembre 2015

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