COMMUNIQUE POUR RECTIFICATIF

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Dans un article du Monde relatif aux événements intervenus au sein du Centre de détention de Châteaudun, le paragraphe suivant a été attribué à notre organisation : "De nombreux détenus qui étaient à l’origine de la mutinerie de Blois ont été transférés là. Ils ont certainement voulu remettre ça, explique Olivier Caquineau, secrétaire général adjoint du syndicat Snepap. La crainte, c’est que les mutineries se répandent. " Avec cette série d’incidents, la tentation est forte chez les syndicats pénitentiaires de tirer des conclusions politiques et de fustiger, au passage, la réforme pénale voulue par la garde des sceaux, qui prévoit de rompre avec le "tout carcéral". "Au vu des messages d’impunité envoyés par Christiane Taubira, les mutins n’ont pas eu de mal à fédérer à nouveau", affirme-t-on ainsi au Snepap. Notre organisation dément avec force être à l’origine de ces propos. Il a clairement été indiqué au journaliste que nous ne disposions pas d’informations objectives sur les événements en question au moment de cet

échange. L’intéressé souhaitant pourtant être éclairé, d’une façon plus générale, sur les raisons qui auraient pu conduire à ce type d’événement, il lui a été répondu que plusieurs facteurs étaient envisageables, à commencer

par la proximité géographique des établissements de Blois et de Châteaudun, ce qui rendait possible le transfèrement de détenus de Blois à Châteaudun, et la volonté de ces derniers de propager les fausses informations et la tension qui en a découlé. Dans cet article, cette supposition se transforme en affirmation… Il a en outre été rappelé la situation générale dans les établissements : surpopulation carcérale, tensions

inhérentes nées des conditions de détention comme des conditions d’intervention des personnels. Au cours d’un échange relativement bref, la seule référence à la politique pénale fut d’indiquer que les détenus

suivaient l’actualité, et que l’actualité en cours, portée sur le projet de réforme pénale et la polémique intervenue entre la chancellerie et le Ministère de l’Intérieur, pouvait faire naître et cristalliser des attentes.

Cette première partie du paragraphe n’est pour autant pas la plus importante.

Ce sont les propos qui nous sont attribués par la suite qui sont insupportables. A travers nos écrits et communications, nos contributions à la conférence de consensus sur la prévention de la récidive n’en sont qu’un

exemple, chacun a pu prendre connaissance de notre positionnement. Le SNEPAP-FSU porte, avec force et conviction, les principes et valeurs sous-tendues à travers le projet de loi de Madame TAUBIRA ; s’il n’en

partage pas l’intégralité du contenu supposé, notamment sur la création d’une peine de probation qui, si nous la souhaitons ardemment, doit intégrer les autres mesures de milieu ouvert et ne pas se surajouter

à elles, il sera aux côtés de celles et de ceux, à commencer par la Garde des sceaux, aussi longtemps que ces principes et valeurs seront portés. Ancré dans ses convictions humanistes, le SNEPAP-FSU lutte pour que

les acteurs et les justiciables appréhendent un sujet de société aussi sensible et vital que celui-ci en s’extrayant de la conception binaire imposée par les visions les plus réactionnaires, visions nourries par le simplisme, le

populisme ou la simple ignorance. Il a demandé un rectificatif et un droit de réponse relativement à cet article dont nous considérons que le

contenu porte atteinte à l’honneur de notre organisation et de ses membres, même si le décalage si grossier nous conduit à penser qu’il ne peut s’agir que d’une erreur et d’une possible confusion avec l’organisation

professionnelle sollicitée dans la suite de cet article.

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