Cérémonie d’installation des DSPIP : pantalonnade, singerie ou réification ?

Les récentes cérémonies d’installation des DSPIP de l’Essonne et de Seine Saint Denis ont suscité des réactions de surprise et parfois de stupeur chez les personnels et les partenaires invités.

Le cérémonial, copié sur celui des Directeurs de Services Pénitentiaires utilise une sémantique (« fermez le ban », « garde à vous ») et des rituels militaires, et fait un rappel de l’autorité hiérarchique (« reconnaissez votre chef », « je vous demande de lui obéir… ») pour le moins incongru. Le déroulement formel achève de donner à l’ensemble un côté « parade militaire », décalé, voir inquiétant.

Que le représentant de l’Etat dans le département soit présent lors de l’installation « officielle » d’un(e) directeur(rice) d’un service public à vocation départementale, par le Directeur Régional de l’administration concernée, et des partenaires institutionnels ou associatifs du service, ne saurait faire débat pour le SNEPAP FSU.

En revanche, la forme actuelle de ces « cérémonies » caricature et donc dessert plus qu’elle ne sert l’action des SPIP.

Pour le SNEPAP FSU, il est impératif qu’un protocole d’installation spécifique pour les DSPIP soit élaboré, après consultation des organisations syndicales représentatives.

Ce protocole d’installation ne doit pas photocopier « le militaire », mais doit relever de la « tradition républicaine », donc d’un rituel digne d’une démocratie respectueuse de la séparation des pouvoirs. Il doit être l’occasion de rappeler le rôle d’un(e) directeur(rice) d’un service déconcentré de l’Etat, mais surtout l’importance de la mission insertion-prévention de la récidive, confiée à l’Administration Pénitentiaire, Direction du Ministère de la Justice

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