LA FSU REFUSE LA REFORME DATI DE LA CARTE JUDICIAIRE ET SOUTIENT LES PERSONNELS EN LUTTE

Au ministère de la Justice, la FSU soutient le mouvement de grève intersyndical appelé contre le projet de réforme de la carte judiciaire engagé par la ministre.

D’abord, la méthode employée est le signe d’une pratique autoritaire de la fonction de ministre. Aucune concertation en amont avec les organisations syndicales pour préparer un redécoupage territorial qui peut être examiné en fonctions de critères objectifs dans l’intérêt des justiciables. Aucune vue d’ensemble de la réforme mais une présentation morcelée pour mieux minimiser l’impact des changements et tenter de diviser les réactions.

Ensuite, la suppression de nombreux tribunaux d’instances, de grande instances voire de tribunaux pour enfants va accentuer les inégalités. Les trajets plus longs et plus coûteux pour se rendre dans les lieux d’exercice de la justice vont pénaliser encore une fois tous ceux qui ont de faibles revenus. Et nous connaissons bien, nous qui travaillons, au quotidien, avec les publics les plus en difficulté combien l’aspect financier est un frein au recours aux instances judiciaires.

De plus, la répartition des tribunaux au gré des intérêts comptables de la gestion de la justice va accroître les inégalités territoriales dans la population. L’accès au service public de la justice sera aisé aux uns et difficile pour les autres selon des critères invisibles liés au seul rendement. C’est là un symbole de la politique gouvernementale en matière de service rendu au public que l’on retrouve dans nombre de décisions prises ou prévues dans le programme du président de la république.

Enfin, la réforme de l’Etat est encore une fois synonyme de réduction d’emplois et de mutualisation de moyens. Car c’est là le but recherché : diminuer les postes, faire des économies au préjudice d’un service public pour TOUS, en un mot réduire la présence de l’Etat. Et bien entendu, les conséquences immédiates sur les conditions de travail des personnels (changement de lieu de travail, charge de travail accrue, engorgement des tribunaux…) ne sont absolument pas prise en compte. C’est là le moindre souci de la ministre !

Pour toutes ces raisons, la FSU, à travers ses syndicats du ministère de la justice, sera présente dans les actions décidées le 29 novembre par les personnels.

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