L’abandon de la pré-affectation des stagiaires CIP !
Le SNEPAP-FSU, dans le cadre du protocole de juillet 2009, a rencontré la DAP au sujet de la formation
initiale des CIP. Lors de cette audience, la DAP a enfin officialisé :
L’abandon de la pré-affectation des stagiaires CIP !
Cette annonce intervient après les résultats de la CAP des CIP de Juin 2010 qui a mis en lumière les
aberrations du système (voir tract de Juillet 2010) et alors que la DAP soutenait au SNEPAP FSU, il y a
encore quelques mois dans le cadre du groupe de travail sur la formation issu du protocole de 2009, que
cet abandon n’interviendrait « même pas en rêve ! » !
Inutile de rappeler que dès sa mise en oeuvre, le SNEPAP-FSU s’était opposé à cette pré-affectation sur
postes vacants qui ne pouvait répondre à l’objectif recherché par l’administration : réguler les effectifs des
SPIP, et plus particulièrement ceux qui connaissent d’une manière récurrente des départs massifs de
personnels lors des mutations. De plus, en terme d’apprentissage pédagogique et transmission des savoirs
ce système était catastrophique !
L’administration a donc décliné le nouveau format de stage qu’elle souhaite désormais mettre en oeuvre et
indiqué que l’année de stage des CIP serait une année de professionnalisation avec deux versants
distincts (milieu fermé et milieu ouvert), sans pour autant réduire les retours d’expérience à l’ENAP tels
qu’ils sont définis à ce jour. Le SNEPAP-FSU a modéré cette proposition en précisant que les deux
versants envisagés n’étaient pas, dans beaucoup de services, si distincts mais que l’objectif devait être de
donner au stagiaire une expérience suffisamment complète et polyvalente pour pouvoir exercer sur tout
type de postes (mixité, MO, maison d’arrêt, établissement pour peines, etc.). Cette année de stage doit
ainsi permettre aux futurs titulaires d’appréhender au mieux leur futur métier, dont la connaissance devra
être approfondi, selon le SNEPAP FSU, par des périodes complémentaires de formation continue dès le
début de la carrière du jeune professionnel.
Toutefois, la DAP a également indiqué que le passage du système de la pré-affectation à celui de deux
années de stages va entraîner une année dite « blanche » en terme de mobilité pour l’ensemble des CPIP,
le nombre de postes ouverts étant de fait plus faible, voire inexistant, cette année là. Pour le SNEPAP
FSU, il revient à l’administration de trouver des solutions pour amoindrir les effets de la mise en place
d’un tel système.
Cette réunion a également été l’occasion d’aborder la mise en place du dispositif de
fidélisation de 2 ans sur le premier poste que l’administration impose aux CIP, mise
en place qui inquiète tout particulièrement les deux dernières promotions recrutées
(CIP 14 et 15).
Le SNEPAP-FSU revendique que l’administration adopte d’autres solutions de fidélisation plus incitatives
que coercitives comme c’est le cas avec l’obligation de demeurer deux ans sur son premier poste. Ces
solutions existent, et sont mises en oeuvre dans d’autres administrations. Il suffit pour cela de la volonté de
l’administration d’adhérer à cette vision de l’intérêt des personnels et des services, qui peuvent être
étroitement associés sans préjudice pour l’un ou l’autre.
La DAP a indiqué vouloir imposer le dispositif de fidélisation prévu par le nouveau statut au 1er
janvier 2011 aux stagiaires et élèves de la CIP 14 et 15, en incluant l’année de pré-affectation dans les
deux années sur le même poste. Pour le SNEPAP-FSU, il est inique d’imposer cette disposition à des
personnels qui ne disposaient pas de toutes les cartes en main au moment de leur entrée dans
l’administration et bien plus, pour les CIP 14, au moment du choix de leur lieu de stage en pré-affectation.
En effet, les élèves et stagiaires de ces deux promotions n’avaient pas la pleine et entière connaissance de
cette nouvelle modalité de fidélisation qui, rappelons-le, n’est toujours pas officialisée définitivement par
la parution du nouveau décret statutaire de CPIP. C’est pourquoi, le SNEPAP-FSU a exigé un
moratoire pour l’application de ce dispositif aux CIP 14 et CIP 15 !
La DAP n’a, à ce jour, pas donné de réponse satisfaisante au SNEPAPFSU
sur ce dernier point. Mais elle ne l’avait pas non plus fait au départ
lorsque le SNEPAP-FSU avait demandé l’abandon de la pré-affectation
sur postes vacants ! Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…
Le SNEPAP-FSU développera et soutiendra ces arguments lors des prochaines réunions avec
l’administration.
Paris, le 30 novembre 2010