Le 7 octobre : Journée pour un travail décent !
La Confédération Syndicale Internationale organise le 7 octobre une journée mondiale sur le
travail décent, appel relayé au niveau national par 7 organisations : la FSU, CFE-CGC, CFDT,
CFTC, CGT, Solidaires, UNSA.
Pour le SNEPAP FSU, cette journée doit en France être l’occasion de rappeler que nos revendications
en matière d’emplois, de salaires et retraites, de services publics et de protection sociale sont autant
d’éléments constitutifs d’un travail véritablement décent.
Pour le SNEPAP-FSU, la stabilité dans l’emploi est constitutive du travail décent permettant aux
personnels d’exercer leurs missions de manière sereine et donc efficace. Or les importantes
restructurations en cours, tant dans le secteur privé par des licenciements massifs « excusés » par la
crise financière, que dans la Fonction Publique afin de « dégraisser » le service public, engendrent
instabilité, contraignent à la mobilité et aggravent les souffrances au travail.
Au ministère de la Justice, les collègues dont le service doit fermer ou est restructuré (restructurations
conséquentes à la PJJ, mise en place de plateformes interrégionales, déplacements de services liés à la
réforme de la carte judiciaire…) sont souvent maintenus dans une totale incertitude.
Le vote récent de la loi mobilité, véritable outil de la réforme de l’Etat organise ces restructurations.
C’est encore cette loi mobilité, en facilitant le recours au contrat et en validant le recrutement
d’intérimaires, qui participe clairement à la précarisation des emplois publics. L’administration
pénitentiaire en subira (et en subit déjà) très rapidement les conséquences si l’on en juge par le
pourcentage de personnels sous contrats dans les services.
De plus, le retard pris dans la revalorisation du point d’indice et donc la perte du pouvoir d’achat des
fonctionnaires est énorme ! Cette perte a même été reconnue par le gouvernement qui a décidé de
combler le manque à coup de primes (GIPA). Le SNEPAP-FSU milite pour un salaire décent pour tous
et alerte les pouvoirs publics sur la situation des bas salaires au Ministère de la Justice, de personnels
qui sont de surcroît parfois en temps partiel ! Pour le SNEPAP-FSU, il n’est pas possible aujourd’hui
pour un salarié ou fonctionnaire de vivre décemment avec moins de 1500 euros par mois et c’est bien
sur les grilles indiciaires et sur le point d’indice qu’il faut agir !
Enfin, l’individualisation des carrières et le développement de primes au mérite mettent les personnels
en concurrence et poussent au « résultat » individuel. Pourtant l’intérêt pour le travail collectif et
développement des solidarités professionnelles, c’est aussi ça un travail digne et décent !
La réforme de l’Etat telle que menée par le gouvernement actuellement va donc à l’encontre de
ce que l’on peut attendre d’un travail qualifié de décent. Cette mobilisation est donc un signe fort
adressé au gouvernement par des salariés qui continuent à se mobiliser depuis janvier dernier ! La
journée du 7 octobre va donc dans la continuité du mouvement interprofessionnel qui se poursuit avec
7 organisations professionnelles dont la FSU est activement partie prenante !
Le SNEPAP FSU appelle donc à une mobilisation massive le 7 octobre !
Paris le 1 octobre 2009
Lieux de RDV site internet FSU