Le scandale de la prime exceptionnelle de fin d’année !

Certains personnels de l’administration pénitentiaire sont ravis de constater qu’ils n’ont pas bénéficié de la prime de fin d’année 2007 !

Les heureux lauréats 2007 sont :

"-" les directeurs et directeurs adjoints d’établissement (de 150 à 300 €), mais pas sûr que cette prime noyée dans la colossale revalorisation indemnitaire (indemnité de fonction et d’objectifs) obtenue par le décret du 17 décembre dernier, soit très « palpable » ;

"-" les DSPIP (200 €) ;

"-" les surveillants en service postés (100 €) ;

"-" les personnels affectés dans un établissement dont la surpopulation a dépassé 150 % au 1er septembre (?!), soit les Maisons d’arrêt d’Orléans, de Tours et le CP de Meaux.
"-" les personnels ayant bénéficié d’un TOS ( ) ou d’une lettre de félicitation (100€) ;
"-" les agents d’administration centrale (150 €)

Cette année, donc, les CIP, les CSIP, les DIP ne faisant pas fonction de DSPIP, les surveillants non postés, les personnels techniques, les personnels administratifs – à part ceux exerçant à la centrale !- rallongent la liste des exclus de 2006 (contractuels, vacataires) !

Comment expliquer un tel choix ? Une note de la DAP précise que cette prime a été octroyée « au regard des objectifs atteints » et de la « situation professionnelle de chacun ». Chacun sera légitimement ulcéré de constater que les efforts qu’il a fourni ont été jugés insuffisants…ou regrettera que, dans son établissement, la surpopulation pénale n’ait pas atteint 150% !

Par le saupoudrage arbitraire de cette prime « exceptionnelle », l’administration, pour mieux régner, semble rechercher la division des personnels en distinguant, parmi eux, les soit disant plus méritants ! Cela va à l’encontre de la logique du travail en équipe, indispensable au bon fonctionnement du service public pénitentiaire que chaque personnel s’efforce jour après jour d’améliorer.

Afin d’évaluer cette décision de notre administration à sa juste valeur, rappelons que les collègues de la Protection Judiciaire de la Jeunesse ont bénéficié d’une prime de 378 euros tous corps confondus (à part les directeurs), contractuels compris !

Enfin, à aucun moment, l’administration pénitentiaire n’a pris la peine d’informer voire de consulter notre organisation syndicale sur ses intentions ! L’indemnitaire, sujet toujours extrêmement tabou, est devenue l’objet de négociations plus ou moins secrètes et le moyen de faire rentrer dans le rang les plus récalcitrants !

Le SNEPAP FSU juge cette situation inadmissible et irrespectueuse, et exige de l’administration une politique salariale et indemnitaire claire, juste et équitable !

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