Le SNEPAP-FSU reçu place Vendôme : une première prise de contact…expéditive !

La nouvelle ministre de la justice a reçu une délégation du SNEPAP FSU jeudi matin, dans le cadre annoncé d’ « une première prise de contact ». Elle était secondée par Monsieur Claude d’Harcourt, Directeur de l’Administration Pénitentiaire et Madame Stéphanie TEISSIER sa conseillère sur les questions pénitentiaires.

Il n’a pas été simple de savoir ce que la nouvelle garde des sceaux attendait de nous lors de ce premier échange… En effet, aux différents sujets abordés, elle n’a apporté ni réponses ni commentaires précis et nous a constamment renvoyé à des discussions futures avec son cabinet, notamment dans le cadre de la préparation de la future loi pénitentiaire. Pourtant, nous avons porté la discussion sur le devenir des SPIP, sur le recrutement de personnels, sur les métiers et notamment celui de surveillant, sur les peines alternatives et les aménagements de peines : ces sujets cruciaux ne semblaient donc pas faire partie du contenu d’un « premier contact » entre le Garde des Sceaux et du SNEPAP FSU, 4ème organisation syndicale de l’AP !

Elle a tenu (tout de même) à nous assurer qu’elle comptait sur l’action des SPIP et que l’une des priorités du ministère de la justice étaient les aménagements de peines, dans lesquels elle englobe les peines restrictives de liberté. Alors que nous évoquions le rôle du SPIP dans l’application des peines, Madame DATI nous a répondu que confier des responsabilités nouvelles aux SPIP devait s’accompagner d’une certaine implication de ses personnels. Or, elle indique avoir rencontré certains CIP qui refusaient de participer aux commissions d’application des peines et d’émettre un avis sur des demandes d’aménagement de peine. Nous l’invitons vivement à reprendre contact avec la réalité quotidienne du travail des personnels d’insertion et de probation !

Par rapport à la loi pénitentiaire, les lignes directrices seront définies cet été. Elle nous a cependant informé que les règles pénitentiaires européennes y seraient incluses. Nous avons porté le souhait que cette loi favorise une évolution positive du métier de surveillant et qu’elle permette une mise à plat du système des aménagements de peines.

Au final, cette très courte entrevue s’est limitée à un échange courtois sans enseignement particulier. Les représentants du SNEPAP FSU sont restés sur leur faim, et exigeront dans le cadre de préparation de cette future loi pénitentiaire un réel échange sur les idées dans le cadre d’un réel dialogue social avec le ministère de la Justice.

Le dialogue social ne saurait être une simple formalité !

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