Le SNEPAP FSU soutient les actions menées par le SNPES PJJ
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le Ministère de la Justice (Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse) « célèbre » le 60e anniversaire de l’Education Surveillée, en occultant le changement radical de politique à l’égard des mineurs, mis en place depuis 2002. Les dispositions de la Loi d’Orientation Pour la Justice notamment, remettent en cause les principes fondamentaux, en privilégiant la sanction pénale sur les mesures éducatives, malgré la ratification par la France de la Convention internationale des droits de l’Enfant.
La LOPJ a également prévu dans le cadre d’un programme immobilier titanesque, la construction de six « Etablissements pour Mineurs » (EPM), dont l’objectif officiel est « d’améliorer les conditions de détention des mineurs ». En pratique, ces établissements (d’un coût prévisionnel d’au moins 60 millions d’euros) qui symbolisent la politique du tout carcéral, seront loin du lieu de vie des mineurs, rendant difficile tout travail de préparation de la sortie et entraîneront une concentration de jeunes en difficulté. Il existe aujourd’hui 942 places pour mineurs dans les établissements pénitentiaires en Métropole et en Outre Mer (pour 646 mineurs détenus au 01/09/05), il n’y a donc aucun besoin réel de ces nouveaux établissements. Cette logique d’enfermement sera très coûteuse, au détriment des prises en charge en milieu ouvert.
Le SNEPAP FSU soutient les actions menées par le SNPES PJJ et appelle à la poursuite et à l’intensification des actions des collectifs anti-EPM.
Paris, le 12 septembre 2005