LES CSIP SOUHAITENT UN JOYEUX NOEL AU DISP…

Mardi 22 décembre, drôle de date pour une audience devant de directeur interrégional des services pénitentiaires de Paris ! Il n’empêche que, malgré le froid et la neige, une délégation de CSIP en provenance de différents services de région parisienne, avec le soutien de la quasi-totalité de leurs collègues absents ou indisponibles, s’est présentée ce jour à Fresnes pour faire entendre au DISP, les attentes d’un corps aujourd’hui malmené par l’administration centrale.

Après les engagements préalables à la signature du protocole de juillet 2009, les annonces contradictoires se succèdent et l’incertitude règne concernant le devenir d’un corps, dont la disparition est pourtant un pivot de l’ensemble des réformes statutaires à venir. Face à cette situation, les CSIP de région parisienne ont donc souhaité rencontrer le DI afin de l’interpeller sur le respect par l’administration des engagements pris d’intégration automatique et immédiate dans le corps de DIP. En effet, lorsque cette intégration ne venait pas simplement régulariser une situation de fait, provoquée et entretenue par l’administration faute de recrutements de DIP suffisants, cette annonce a bien souvent d’ores et déjà été suivie d’effets quant aux fonctions confiées aux CSIP dans tous les services d’Ile-de-France. Bien au-delà des délégations prévues par le décret statutaire de 2005, quel CSIP aujourd’hui ne valide pas de rapports ? Ne prend pas part, voire mène seul, l’évaluation des agents ? N’assure pas, au moins de manière transitoire, des fonctions de direction d’une antenne, d’un pôle, voire d’un service, avec leur lot de délégation en matière RH, financière, etc. ?

Cette situation inacceptable justifiait, aux yeux de l’administration elle-même, l’intégration des CSIP dans un corps unique de direction, les DIP. Aujourd’hui, si le DISP nous confirme que le principe de cette fusion est définitivement acquis, aucun engagement chiffré n’est avancé ni sur le délai de sa mise en œuvre ni sur la certitude que chacun en bénéficiera à court ou moyen terme. Le DISP sur ce point se contente de reprendre les informations de la DAP d’un passage de la totalité des CSIP sur une période de 3 à 5 ans en fonction des arbitrages budgétaires.

Au-delà du délai annoncé, les CSIP ont tenu à dénoncer le caractère profondément inéquitable de la méthode que la DAP s’apprête à employer : la promotion par la liste d’aptitude. Ces dispositions qui feront si peu d’élus chaque année, rappelleront surtout à tous les exclus que leur « mérite professionnel » est insuffisant pour obtenir le statut correspondant aux compétences et aux responsabilités qu’ils exercent déjà ! Quelle façon de reconnaître des personnels qui ont assuré et assurent encore le bon fonctionnement des services dans une période de transition aussi cruciale que celle que traverse actuellement les SPIP ! Si dans ce contexte, la DAP s’apprête à « prioriser » des postes à responsabilités qui ont échu aux CSIP, faute de DIP candidats, quelle reconnaissance pour ceux et celles qui, au quotidien, n’ont pas ménagé leur peine pour le fonctionnement des services et se sont impliqués dans le développement de dispositifs innovants (QCP de Fleury-Mérogis, groupe de parole au CD de Melun, etc.) ?!

Au-delà de la reconnaissance de la qualité du travail effectué et des compétences déployées, le DISP nous a confié dans un langage tout administratif que les revendications de la filière Insertion – Probation et des CSIP dans ce cas, étaient « entendables » ; nous avons même cru comprendre « légitimes ». Le SNEPAP-FSU et les CSIP d’Ile-de-France espèrent que le message sera fidèlement retranscrit à son destinataire final, la DAP.

pdf_Tract_Region_Paris_-_Audience_CSIP
TOP