Ouverture du Plan 13200 : le désengagement de l’Etat continue !

Les premiers établissements du dernier plan de construction vont ouvrir à la fin de l’année 2008

(voir tableau joint). Lors de la présentation de cette ouverture, le SNEPAP-FSU a fait part à

l’administration de ses inquiétudes.

Nous avons encore une fois alerté les représentants de l’administration sur les dangers de la

gestion mixte et notamment sur le développement de celle-ci par les contrats dits Partenariat Public

Privé (PPP) qui seront appliqués à la troisième tranche de construction, soit les établissements de Nantes,

Rodez, d’IDF et de Lille. La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) l’avait préconisé, la

DAP l’a fait ! Elle concède ainsi au partenaire privé une part encore plus importante des missions

de l’Administration Pénitentiaire que lors des précédents plans de construction (type 4000).

Ce partenariat inclus notamment la délégation des services suivants :

– la délégation de la gestion des mess des personnels.

Se pose alors la question de la qualité et du prix des repas pour les personnels. On nous assure que

l’entreprise privée ne pourra dépasser 4 euros pour le repas, mais l’administration pénitentiaire lors du

dernier Conseil National d’Action Sociale (CNAS) annonce un prix variant entre 4 et 5 euros ! Qu’en sera

t-il réellement ? Les augmentations de tarif ne seront-elles pas plus aisées dans l’avenir ?

Nous avons également insisté sur la nécessaire participation des représentants des personnels dans la

gestion de ces mess, représentants qui doivent être présents dans les conseils d’administration.

De même, l’emploi par le concessionnaire privé de détenus dans les mess, comme le font actuellement les

associations, doit être garanti au-delà des simples corvées extérieures, mais bien sur des projets

d’aménagements de peine favorisant la réinsertion professionnelle de ceux-ci.

Enfin, une telle délégation valide la suppression du recrutement des personnels techniques dans les mess,

et diminue les postes fixes pour les surveillants !

Le SNEPAP FSU exige que ces différents points soient inscrits dans le cahier des charges du

délégataire !

– l’accueil des familles par le concessionnaire privé.Il est question de déléguer au prestataire privé cet accueil, tout en laissant aux associations « la prise en

charge morale » des familles. Les explications fournies par l’administration ont été très floues sur ce

domaine. Cette délégation impliquerait donc la prise des RDV par l’entrepreneur privé et donc l’accès des

informations concernant les familles à des agents non soumis au devoir de réserve ? Et qu’en sera-t-il de

la gestion des parloirs ?

Pour toutes ces questions, le SNEPAP-FSU sollicite un appui fort de l’administration pénitentiaire

pour le maintien des missions du Service Public Pénitentiaire, ainsi que la communication du cahier

des charges des nouveaux établissements qui s’est construit sans les organisations syndicales.

Le SNEPAP-FSU exige la participation de tous les corps de personnels ainsi que de leurs

représentants syndicaux dans les groupes de pilotage mis en place sur chaque futur établissement !

TOP