Panne sèche dans les SPIP

Il était déjà difficile de faire l’économie d’un véhicule pour assurer nos missions. Du fait des réformes récentes (PSE, POP, NPAP, D 526…), c’est maintenant impossible !

Or, le nombre et l’utilisation des véhicules de service ne permettent pas aux travailleurs sociaux d’en disposer dans le cadre de l’exercice professionnel.

De fait, ils se retrouvent dans l’obligation d’user de leurs véhicules personnels pour répondre à une pression insidieuse de l’administration et faire face à un sentiment de culpabilité vis à vis du public suivi.

Ils se voient obligés d’assurer en lieu et place de l’administration les risques et les coûts inhérents à l’utilisation de leurs véhicules (frais kilométriques ridicules, usure, surcoût d’assurance, conséquences matérielles d’éventuels accidents).

L’administration fait fonctionner ses propres services à moindre coût en abusant des ressources personnelles de ses agents ! Devra-t-on bientôt acheter nos cartouches d’encre pour les imprimantes ?

Aucun autre corps de l’administration pénitentiaire, ni même de la fonction publique n’accepterait de telles contraintes. Faut-il voir là le manque de considération de l’administration pénitentiaire à l’égard des personnels et de leurs missions ?

Ce n’est pas aux agents mais à l’administration d’assumer la responsabilité de la mise à disposition des moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions !

Le SNEPAP-FSU appelle l’ensemble des travailleurs sociaux à rejoindre l’action initiée en intersyndicale dans les Côtes d’Armor, et à :

— ne pas solliciter le renouvellement de l’autorisation d’utiliser leur véhicule,
— refuser d’utiliser leurs véhicules pour les besoins de leurs services ,
— demander l’autorisation d’utiliser le véhicule de service.

Paris le 12 janvier 2006

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