Réforme statutaire de la filière insertion et probation : une réforme statutaire et un syndicalisme sans ambition

Ouverte en janvier 2016, dans le sillage d’un camouflet infligé par la Direction de l’Administration Pénitentiaire à la filière insertion et probation, c’est une séquence longue et à certains égards douloureuse qui vient de s’achever.

Le SNEPAP-FSU a toujours fait preuve de responsabilité et de franchise. Il l’a répété à plusieurs reprises au cours des dernières échéances et de ses dernières communications : la combinaison d’un certain nombre de mesures conduira à une évolution positive du pouvoir d’achat au bénéfice des personnels pénitentiaires d’insertion et de probation. Le dégel du point d’indice, la transposition du protocole PPCR, la hausse substantielle des régimes indemnitaires dont chacun pourra mesurer l’ampleur à l’occasion de la mise en paiement du prochain traitement (IFO pour les DPIP, IFPIP pour les CPIP), l’accession à la (petite, toute petite) catégorie A et ses conséquences favorables pour une partie du corps des CPIP, le décrochage du A type pour un tiers du corps de direction des SPIP, sont des avancées à mettre au crédit des personnels qui, tous corps confondus, ont livré des batailles dignes et courageuses pour que leur action au quotidien, au service de missions d’intérêt sociétal majeur, soit mieux reconnue.

Au crédit des personnels. Pour ce qui concerne les organisations professionnelles, nous ne sommes pas loin de la capitulation en rase campagne.

C’est une double réforme statutaire qui s’est jouée au cours des derniers jours, des dernières semaines. Une double réforme statutaire qui figera la situation des personnels concernés pour 10 à 20 ans, au bas mot. Une double réforme statutaire dont la portée doit être appréciée en déconnexion totale des autres mesures précitées.

Nous l’avons martelé : évaluer les gains issus de cette double réforme statutaire en intégrant ceux du PPCR, parallèlement appliqué à tous les corps, à tous les fonctionnaires, est une manipulation. Le faire, pour celles et ceux qui se sont opposés au protocole PPCR en ne le signant pas parce que ses gains étaient jugés insuffisants, ne grandit pas le syndicalisme.

Pour lire la suite, cliquez ici :

PDF - 996.9 ko
TOP