Déclaration liminaire Comité Technique des Bouches du Rhône du 13 juillet 2015

Monsieur le Président du CT,

Nous nous réunissons à nouveau à ce jour concernant la réorganisation de l’antenne

de Marseille.

Nous regrettons la non-prise en considération des remarques ou observations des OS

qui ont voté contre ce projet la semaine dernière et nous nous questionnons sérieusement sur la plus-value de cette instance où finalement l’administration n’en fait qu’à sa tête.

Le SNEPAP-FSU souhaitait affirmer avec force ses revendications.

En premier lieu, nous regrettons l’existence de plusieurs fiches de poste pour le coeur de métier de CPIP. Selon nous, cela ne préserve pas la vision unifiée du métier de CPIP. Pourtant, toutes les recherches, tous les textes de référence, REP en tête, appellent à placer les problématiques de la personne sous main de justice au coeur du suivi et au coeur des organisations de service et non de transformer la probation en un simple contrôle de l’exécution d’une mesure et du respect des obligations. Plutôt que de se questionner et nourrir nos accompagnements, nous perdons notre temps à concevoir des organisations de travail basées sur une taylorisation des tâches.

Pour le SNEPAP-FSU, l’intervention des CPIP quel que soit le lieu ou le type de mesure relève d’une méthodologie unique qui exclut d’éventuelles spécialisations. Alors, travaillons en équipe, en réunion sur cette méthodologie. Nourrissons et enrichissons nos pratiques !

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De plus, le SNEPAP-FSU regrette que vous n’ayez pas entendu nos réticences

concernant la double affectation des dossiers surveillant/CPIP
sur le milieu ouvert de Marseille.

Quelle cohérence entre des prévenus à qui on enlève l’affectation nominative et des condamnés où cette fois-ci, une double affectation est prévue ? Est-ce ça l’harmonisation départementale ?

Si le SNEPAP-FSU soutient à 100 % la pluridisciplinarité dans les SPIP, cette dernière ne consiste pas à voir apparaître des double affectations surveillant / CPIP sur APPI. Nous affirmons avec force qu’un seul référent doit être su et connu de tous : le CPIP. Il doit rester le seul référent de l’exécution du parcours de peine. En revanche, il est certain que les personnels de surveillance dans les SPIP ont un rôle considérable à jouer. Une véritable réflexion sur l’étendue de leurs compétences et champs d’intervention doit être mené au local. Leurs missions doivent aller au delà des tâches techniques, comporter modifications des alarmes et des horaires, des

suivis de contrôle pour l’ensemble des mesures et une réflexion sur la formation d’un coévaluation de la personne en PSE avec une distinction par le signe "PS" dans les rapports APPI doit être menée. Nous portons également l’idée que des actions collectives pourront être menées et élaborées conjointement par des personnels de surveillance et d’autres catégories de personnels.

Enfin, le SNEPAP-FSU regrette qu’au CT de la semaine dernière le sujet de nos futurs

stagiaires ait été trop rapidement balayé. Nous nous opposons à ce que ces derniers ne soient affectés que sur un ou deux pôles. Ces agents doivent recevoir une formation riche. Faire d’eux de futurs professionnels aguerris passe par la découverte de l’ensemble des sites où le CPIP exerce.

Faire d’eux, dès le départ des agents spécialisés nous pose de sérieuses interrogations. Or, c’est sur eux, entre autres, que repose l’avenir de notre administration. Qu’on leur offre une formation complète, intense nous semble être une évidence.

Monsieur le Président du CT, qu’en pensez-vous ?

Le 17/07/2015

Les élus SNEPAP-FSU CT 13

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