SPIP D’ANGERS : 22, V’LA LA DISP

22 de nos collègues du SPIP 49 ont appris lundi 17/11 qu’ils se verraient retenir un 30ème suite à leur absence à la réunion « Règles Européennes de Probation » organisée par la DISP quelques jours plus tôt.

Nos collègues du SPIP 49 ne sont pourtant pas des exemples d’opposition systématique et sans fondement !

Au contraire ils ont été jusque-là le « fer de lance » de la DISP en matière d’expérimentations, d’ouverture aux nouveaux projets et pratiques, d’investissement personnel et collectif.

Mais voilà : ils ont eu l’idée de vouloir exprimer leur lassitude et leur colère à l’occasion du passage d’éminents représentants de la DISP. Alors le couperet tombe, et quelles qu’en soient les conséquences, il

faut mettre au pas ces mutins.

Peu importe que les angevins se soient épuisés à accepter l’accumulation de projets lancés ces dernières années puis abandonnés sans plus d’explications, peu importe que ce service, alors que les effectifs des SPIP augmentent quasiment partout, voient les leurs chuter ( 22 CPIP en 2014 contre 26 en 2012, 2 PA en moins en septembre) quand la charge globale de travail augmente.

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Le SNEPAP-FSU, depuis l’adoption des REP en 2010, a oeuvré auprès de la DAP pour qu’un vrai travail de réflexion soit mené afin que les SPIP intègrent progressivement ces règles à leurs pratiques, et s’est réjoui d’être enfin entendu. Parce que les REP placent la personne condamnée au coeur des pratiques, parce qu’elles sont porteuses de principes de prise en charge novatrices et humanistes, un travail de traduction et de réflexion sur ces règles était attendu depuis longtemps par beaucoup de personnels. Les réunions mises en place très récemment par la DISP sont une avancée en ce sens, à condition qu’elles soient l’occasion d’une véritable réflexion des terrains souvent considérés comme de simples exécutants, et c’est pourquoi une action collective à cette occasion n’était sur le principe pour le SNEPAP-FSU pas opportune . Mais cette action, au vu du contexte du SPIP 49, est pour nous légitime et la DISP doit s’interroger sur la réaction collective d’un service réputé depuis longtemps pour son implication dans l’expérimentation de nouvelles pratiques.

Le message envoyé aux personnels du SPIP 49 par la réaction immédiate de la DISP démontre une fermeture totale à l’expression des difficultés grandissantes, risque de casser la dynamique de ce service, et au delà de détourner les personnels de tous les SPIP d’un projet qui les concerne en premier lieu.

Le DISP, en maintenant cette décision totalement disproportionnée, court le risque de réduire à néant le travail de terrain que ses propres services ont commencé à mener par la tenue de ces réunions.

Aussi le SNEPAP-FSU est intervenu au niveau interrégional et national pour obtenir l’abandon de ces sanctions.

Le 19 novembre 2014

Le bureau régional Grand Ouest

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