Les représentants des Directeurs en SPIP rencontrent le DAP

Le 22 février 2017, une délégation de DPIP (représentants des personnels à la CAP et élus aux instances nationales) du SNEPAP-FSU a rencontré M GALLI, Directeur de l’administration pénitentiaire.

En préambule, au vu de l’actualité, nous avons interpellé le DAP sur la question du report de l’examen du RPO1 qui devait enfin voir sa finalisation lors du CT SPIP du 28 février 2017. Pour le SNEPAP-FSU, ce référentiel attendu par les terrains, doit se concrétiser, et reporter son examen ne pourra que favoriser l’incompréhension des professionnels qui s’y sont préparés depuis de nombreux mois. La DAP a fait le choix de répondre à la pression de certaines organisations professionnelles tout en contrevenant aux règles inhérentes au fonctionnement des instances du dialogue social. Au lieu de conclure ce travail qui aurait pu « socler » les missions du SPIP et ainsi asseoir la reconnaissance et le professionnalisme des personnels d’insertion et de probation, l’administration a opté pour l’atermoiement, l’hésitation, prenant ainsi le risque de fragiliser le sort de ce référentiel.

Au delà de ce préambule, l’objectif de cette rencontre était pour le SNEPAP-FSU de poser une seule et unique question au directeur de l’administration pénitentiaire : « quelle est sa vision et son ambition pour les directeurs pénitentiaires d’insertion et de probation ? ».

A l’appui de notre questionnement, nous avons renvoyé le DAP aux nombreux et divers écrits de notre organisation professionnelle, qui ont été rédigés, que ce soit à l’occasion des CAP ou du mouvement social de 2016, sur la situation, les difficultés et le devenir des DPIP.

Pour illustrer et synthétiser notre propos, nous avons remis au DAP notre analyse effectuée en janvier 2016 sur la situation des DPIP et notre déclaration liminaire de la CAP de juin 2016, comprenant une présentation simple et pédagogique des écarts entre les deux corps des personnels de direction de cette administration. Il a été rappelé au DAP, que depuis ces tracts, le fossé entre les deux corps, s’est accentué depuis la récente réforme statutaire des DSP, et que nous sommes aujourd’hui face à un abysse.

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Aujourd’hui, nous faisons le constat que les iniquités de traitement et de considération non seulement demeurent mais s’accentuent sur l’ensemble des champs (statutaires, indemnitaires, mobilité, avancement, etc…). Sans porter outrage à ce corps professionnel, une large majorité des directeurs en SPIP conclut qu’ils sont traités ni plus, ni moins que des officiers, et non comme des personnels de direction comme cela devrait être le cas.

Par ses choix et démonstrations passés (levées de réserve défavorables aux DPIP sur des postes en DISP ou DAP, arbitrage entre candidats pour certains postes de DFSPIP, écart éhonté du taux de promus/promouvables pour l’accès au grade de HC, non respect du pyramidage CN/HC comme prévu par le protocole de 2008), l’administration démontre le peu d’intérêt et d’ambition qu’elle a pour les DPIP. Nous ne sommes pas dupes des raisons de cette situation. Tant que l’AP déterminera sa vision autour du prisme exclusif de ses personnels, et non par rapport à ses publics pris en charge, il est illusoire de penser que les directeurs en SPIP et les services dont ils ont la responsabilité, puissent un jour connaître une évolution significative au sein de cette administration.

Le Directeur de l’AP considère que l’administration pénitentiaire doit avancer sur « ses deux jambes », et constate qu’à ce jour il est difficile, pour elle, de se mouvoir. Il précise que « tout ce qui divise les corps de direction est une mauvaise réponse » et qu’il faut « profiter de l’avancée des uns » pour fait progresser les autres. Le SNEPAP-FSU a rappelé que cette déclaration d’intention, comme celle du Garde des Sceaux lors de la réunion des Chefs d’établissements et DFSPIP le 31 janvier 2017, doit se traduire par des actes…

A ce titre, nous avons « invité » le Directeur à être cohérent et à ne pas avoir une lecture restrictive du relevé de conclusions de juillet 2016 notamment sur la construction de la réforme statutaire des DPIP. Nous attendons du DAP qu’il se positionne clairement. Pour le SNEPAP-FSU et l’ensemble des personnels de direction en SPIP, la formulation du relevé de conclusion doit pouvoir être interprétée de façon favorable. Il faudra des décisions significatives pour résorber les sentiments de trahison et de manque de considération qui animent aujourd’hui les DPIP.

Même si nous avons pu relever une écoute attentive de la part du Directeur de l’administration pénitentiaire, ce dernier n’a pas fait d’annonce significative à l’issue de cette audience, tout en indiquant qu’il s’attachera, avec ses services, à considérer des axes d’amélioration dans la reconnaissance, même symbolique, et l’évolution du corps des DFSPIP/DPIP…

Don’t acte !!! Les prochaines réunions autour de la mise en oeuvre du relevé de conclusions, mais aussi les CAP, seront l’occasion pour le SNEPAP-FSU de réaffirmer et de défendre la place que doivent occuper les DPIP au sein de l’AP.

Paris, le 13 mars 2017

Les représentants des personnels élus à la CAP des DPIP

Les élus du secteur encadrement du SNEPAP-FSU

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